Les États-Unis appellent à éviter une exacerbation de la crise humanitaire en République démocratique du Congo (RDC) suite au retrait de la MONUSCO. Ils proposent un dialogue avec les autorités congolaises pour garantir l’efficacité de la mission tout en soulignant que celle-ci seule ne peut résoudre les problèmes de sécurité dans l’est du pays.
Les États-Unis d’Amérique expriment leur inquiétude quant au retrait de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et ses potentielles conséquences sur la crise humanitaire déjà grave dans le pays, rapporte Radio Okapi, la radio de l’ONU en RDC.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le représentant des États-Unis a partagé cette préoccupation et a proposé d’engager un dialogue avec les autorités congolaises pour s’assurer de l’efficacité de la MONUSCO. Cependant, il a souligné que la mission onusienne ne pouvait pas résoudre à elle seule les problèmes de sécurité dans l’est de la RDC.
Le Brésil partage également cette inquiétude et craint que le retrait de la MONUSCO ne crée des vides sécuritaires et des luttes pour le pouvoir susceptibles de déclencher des violences et des violations des droits de l’homme. La Suisse a mis en avant le fait qu’un départ précipité des casques bleus pourrait avoir des conséquences néfastes pour les milliers de personnes déplacées internes. La MONUSCO représente actuellement le dernier rempart, aussi faible soit-il, contre les violences et les abus des groupes armés dans la région.
La Chine et la Russie appellent quant à elles le Conseil de sécurité à prendre en compte la demande de retrait de la MONUSCO par Kinshasa, mais en tenant compte des considérations rationnelles basées sur la situation sur le terrain et en agissant de manière graduelle et responsable. La France, de son côté, souhaite que le Conseil de sécurité prenne pleinement en compte les demandes concrètes et réalistes des autorités congolaises concernant le retrait accéléré de la MONUSCO.
Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi, avait appelé au retrait accéléré de la mission onusienne lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU, affirmant qu’il était temps que la RDC prenne en main sa propre stabilité. Le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Christophe Lutundula, a réitéré cette position devant le Conseil de sécurité.