Le gouvernement béninois a pris des mesures décisives lors du Conseil des ministres du mercredi 20 novembre 2024, concernant la gestion de l’hôpital de Mènontin. Après avoir examiné le rapport sur l’exécution du mandat de gestion de cet établissement, il a décidé de dénoncer l’accord conclu avec l’Association médico-sociale de Mènontin, gestionnaire du site depuis plus de 30 ans.
Le gouvernement met fin au mandat de gestion de l’hopital de Mènontin et lance une série de réformes. Le Conseil des ministres réuni ce mercredi 20 novembre a dénoncé en effet, des « manquements graves » dans le contrat des gestion signé entre le Ministère de la santé et l’Association médico-sociale de Mènontin.
Construit en 1992 grâce à un financement de l’Association internationale de Développement, l’hôpital de Mènontin était initialement destiné à offrir des soins de haute qualité grâce à une gestion en concession. Un mandat de dix ans, renouvelable tacitement, avait été signé à cet effet entre le ministère de la Santé et l’Association médico-sociale de Mènontin. Cependant, depuis la prise d’effet de cet accord, aucune reconduction formelle n’a été effectuée.
Des manquements dénoncés et des poursuites annoncées
Le rapport révèle des manquements graves aux obligations contractuelles. L’Association n’a jamais soumis les statistiques sanitaires annuelles ni les états financiers requis. De plus, des irrégularités ont été constatées dans la gestion du personnel, la qualité des soins, et la tarification des services médicaux. Ces déficiences ont été corroborées par des plaintes du syndicat de l’hôpital, bien que le concessionnaire ait refusé de coopérer avec les missions d’enquête du ministère.
Ces dysfonctionnements, qualifiés de « graves et indiscutables » par le gouvernement du président Patrice Talon, compromettent le bon fonctionnement de l’établissement et mettent en péril la santé des patients. Par conséquent, l’État a décidé de révoquer le mandat de gestion et de lancer une réorganisation complète des opérations de l’hôpital.
Les ministères concernés ont été instruits de prendre des mesures pour garantir la continuité des soins, évaluer les préjudices causés et, si nécessaire, engager des poursuites judiciaires contre les responsables des irrégularités. Cette décision s’inscrit par ailleurs dans une volonté de renforcer la transparence, d’assurer des soins de qualité et de préserver l’intérêt général.