À l’ONU, le Burkina Faso appelle à dénoncer « les parrains du terrorisme »

Casimir Vodjo
3 min
Le Premier ministre Burkinabè Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo

En marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, le Premier ministre Burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a exhorté mardi la communauté internationale à adopter un discours plus ferme face aux acteurs et soutiens du terrorisme.

Ad imageAd image

Terrorisme au Sahel : A l’ONU, le Burkina Faso appelle à mettre fin au « narratif complaisant »

En pleine mobilisation diplomatique autour de la lutte contre l’insécurité dans le Sahel, le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a haussé le ton à New York. Reçu par la secrétaire générale adjointe de l’ONU, Amina Mohamed, il a plaidé pour un changement de posture de la communauté internationale face au terrorisme, qu’il accuse d’être financé par des parrains encore trop souvent épargnés.

« Il faut sortir du narratif complaisant », a-t-il martelé, dénonçant le fait que certaines institutions qualifient encore les groupes armés de « forces non étatiques ». Pour lui, cette terminologie revient à « caresser » les terroristes dans le sens du poil et à occulter leurs véritables commanditaires. « Tant qu’on ne nomme pas les parrains du terrorisme, ces assassins continueront leurs forfaits », a-t-il averti.

Lire aussi :  Burkina Faso : Ibrahim Traoré détaille sa vision entre guerre, souveraineté et révolution populaire

Le chef du gouvernement burkinabè a rappelé les efforts consentis par son pays, « sous le leadership du président Ibrahim Traoré », tant sur le plan sécuritaire que dans le domaine du développement. Il a également accusé certains États de se servir du terrorisme comme « outil d’asservissement des peuples ».

Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo revient sur l’expulsion de la représentante de l’ONU

Sur le plan diplomatique, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a justifié la récente expulsion de la représentante résidente du système onusien à Ouagadougou, assurant néanmoins que le Burkina restait disposé à travailler avec l’ONU « dans une posture d’accompagnement respectueuse des priorités nationales ».

Par ailleurs, il a invité Amina Mohamed à effectuer une visite officielle au Burkina Faso. Une proposition accueillie favorablement par la responsable onusienne, qui a insisté sur l’importance du dialogue comme condition pour consolider la paix et la stabilité dans la région.

Partager cet articles
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *