Mis en cause pour des propos jugés diffamatoires à l’encontre de son prédécesseur Samou Seïdou Adambi, l’ancien ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, Paulin Akponna, a officiellement présenté ses excuses dans un communiqué rendu public ce vendredi 27 juin 2025. Il s’adresse notamment à Adambi, au président Patrice Talon et à l’ensemble du gouvernement.
L’ancien ministre de l’Énergie, Paulin Akponna, fait marche arrière. Dans un communiqué ce vendredi, il tente de calmer la tempête politique et judiciaire déclenchée par ses déclarations polémiques faites à Titirou, dans la commune de Parakou, le 21 juin dernier. Devant un public acquis à sa cause, Akponna avait violemment critiqué la gestion de son ministère sous ses prédécesseurs, parlant sans détours de « siphonneurs du budget national », de « délinquants de la République » ou encore de « politiciens véreux sans foi ni loi ».
Ces propos, largement relayés sur les réseaux sociaux et dans la presse, ont suscité l’indignation de son propre parti politique et provoqué une réaction ferme de Samou Seïdou Adambi, prédécesseur d’Akponna à la tête du ministère. Se disant atteint dans son honneur, ce dernier a déposé une plainte pour diffamation. La justice a réagi avec une citation directe qui a été signifiée par huissier à Paulin Akponna le vendredi 27 juin 2025. Il devra comparaître le 16 juillet prochain.
Paulin Akponna tente de calmer le jeu
C’est dans ce contexte de tension et alors qu’il vient d’être remercié du gouvernement que Paulin Akponna a choisi l’apaisement. Dans son communiqué, il reconnaît le caractère déplacé de ses propos et présente ses excuses à Samou Seïdou Adambi, au chef de l’État Patrice Talon, et à l’ensemble de l’équipe gouvernementale. Une démarche qui intervient à la veille d’une séquence judiciaire délicate, alors que certains y voient déjà une tentative de se prémunir contre d’éventuelles sanctions plus lourdes.
En attendant l’audience prévue le 16 juillet, les excuses de Paulin Akponna suffiront-elles à éteindre la controverse ? Si elles peuvent apaiser la tension politique, elles n’ont pour l’heure aucun effet sur la procédure judiciaire en cours. Samou Seïdou Adambi, qui demande réparation pour atteinte à son honneur, semble déterminé à aller jusqu’au bout.