Accusée de tentative de déstabilisation, la Côte d’Ivoire répond au Burkina Faso

Casimir Vodjo
2 min
Amadou Coulibaly, ministre ivoirien de la Communication et Porte-parole du gouvernement@GCI

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a déclaré mercredi 1er octobre 2025, que la Côte d’Ivoire n’abrite pas les « ennemis » du Burkina Faso, en réponse aux propos tenus par le capitaine Ibrahim Traoré lors de son interview avec la presse le dimanche 28 septembre 2025.

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La Côte d’Ivoire rejette les accusations de déstabilisation du Burkina Faso

Au sortir du Conseil des ministres ce mercredi, le ministre ivoirien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a tenu à clarifier la position d’Abidjan face aux accusations de déstabilisation formulées par le chef de l’État burkinabè. « Nous sommes une terre d’hospitalité et d’accueil, et dire que nous abritons leurs ennemis n’est pas exact », a-t-il affirmé, rappelant que de nombreux Africains, y compris des Burkinabè, vivent depuis longtemps en Côte d’Ivoire.

Selon le ministre, l’État ivoirien n’a jamais dissimulé la présence de personnalités burkinabè sur son sol. Toutefois, ces derniers « savent qu’ils doivent s’abstenir de certaines politiques », a-t-il souligné. Pour Abidjan, l’accueil de réfugiés ou d’exilés relève d’une tradition séculaire et ne saurait être assimilé à une volonté de nuire à un pays voisin.

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M. Coulibaly a également insisté sur les enjeux démographiques et sécuritaires liés à cette situation. « Nous n’avons aucun intérêt que le Burkina Faso soit déstabilisé, parce que c’est nous qui en paierons le prix fort », a-t-il averti. La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui environ 7 millions d’étrangers, dont 3 millions de Burkinabè, et héberge plus de 80 000 réfugiés fuyant les violences terroristes.

Évoquant les agents du DAARA (service d’assistance aux réfugiés et apatrides), soupçonnés par Ouagadougou de mener des activités de renseignement, le porte-parole s’est voulu catégorique. « Ce ne sont pas des espions, c’est un fantasme. Ils effectuent un travail administratif de recensement pour identifier les réfugiés et leur permettre de bénéficier de l’aide de l’État ivoirien. »

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