Le président malien de la Transition, Assimi Goïta, a annoncé la tenue en décembre prochain à Bamako de la deuxième session du Collège des chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette rencontre réunira les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger, un an après la création officielle de la Confédération.
Un nouveau rendez-vous diplomatique est fixé pour l’Alliance des États du Sahel (AES, Mali-Burkina Faso-Niger). Dans un communiqué publié ce vendredi, le président malien de la Transition et président en exercice de l’AES, le général Assimi Goïta, a indiqué que la deuxième session du Collège des chefs d’État de la Confédération se tiendra en décembre 2025 à Bamako. La décision a été prise en concertation avec le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso et le général Abdourahamane Tiani du Niger.
Cette rencontre sera la suite du premier sommet des chefs d’État de l’AES, tenu en juillet 2024 à Niamey. C’est à l’issue de cette première réunion que l’Alliance, née en septembre 2023 en réponse à des enjeux sécuritaires et géopolitiques communs, avait été formellement érigée en Confédération des États du Sahel. Ce changement d’envergure intervenait six mois après l’annonce du retrait du trio sahélien de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), accusée par les membres de l’AES d’agir sous influence étrangère, notamment française.
Face à la CEDEAO, l’AES maintient sa position
Le retrait des trois pays de la Cédéao est devenu effectif en janvier 2025. Depuis, les tensions régionales ont suscité plusieurs initiatives diplomatiques. Malgré les médiations entreprises par les présidents du Sénégal et du Ghana, Bamako, Ouagadougou et Niamey ont maintenu leur position. Toutefois, les discussions se sont poursuivies dans le cadre d’un dialogue en cours pour établir une nouvelle forme de coopération sous-régionale.
Une première réunion entre les ministres des Affaires étrangères de l’AES et le président de la Commission de la Cédéao s’est tenue en mai 2025 à Bamako. À la suite de cette avancée, la Conférence des chefs d’État de la Cédéao, réunie en juin, a désigné une troïka chargée d’accompagner les pourparlers.
La session de décembre à Bamako devrait permettre aux dirigeants de l’AES de consolider leur vision politique commune et de définir les prochaines étapes de la Confédération.