Après le président Nigérian Bola Ahmed Tinubu, c’est au tour du parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de convaincre les pays de l’AES ( Mali, Burkina- Faso et le Niger) de rester au sein de l’organisation sous régionale.
Le parlement de la CEDEAO s’efforce de persuader les pays de l’AES de rester membres de l’institution. Selon le vice-président de la Chambre des représentants du Nigeria, Benjamin Kalu, le Parlement de la CEDEAO déploie des mécanismes de diplomatie parlementaire pour atténuer les menaces du Mali, du Burkina Faso et du Niger de quitter le bloc sous-régional.
« Il existe déjà des mécanismes en place, à travers ce qu’on appelle la diplomatie parlementaire, pour les atteindre. Des lettres leur ont été envoyées et très bientôt, certains d’entre nous commenceront à visiter ces pays pour dialoguer avec les chefs de gouvernement », a t il déclaré selon l’Agence de presse du Nigeria.
Et de poursuivre, “Nous leur ouvrirons les portes pour qu’ils reviennent au sein de cette famille. Nous avons besoin d’eux. Nous leur dirons par exemple que, certes, ils ont peut-être été offensés par une ou deux choses, mais asseyons-nous à nouveau et discutons“, a assuré le représentant de la CEDEAO.
De plus, Benjamin Kalu explique qu’il existe de nombreuses sources de financement disponibles pour soutenir le parlement et la communauté au cas où les trois pays décideraient de quitter l’Union. « Il existe de nombreuses autres sources. Nous voulons donc nous assurer de rationaliser le processus et de savoir d’où proviennent les fonds. Si cela ne suffit pas, nous augmenterons car il y a tellement d’agences de développement, il y a tellement de gens qui s’intéressent à la sous-région. Il existe plusieurs façons de lever des fonds pour le parlement, ainsi que pour la communauté », a t- il déclaré.
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Pour rappel, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont rompu avec la Cédéao en février pour former l’Alliance des États du Sahel (AES) et ont tenu leur premier sommet le 6 juillet à Niamey, la capitale du Niger.
Lors de ce sommet, une déclaration commune envisageant la création d’une “Confédération des États du Sahel” a été signée et le président malien Assimi Goita a été élu président de l’AES pour un mandant d’un an.