Les chefs de la diplomatie du Mali, du Niger et du Burkina Faso sont en Russie depuis ce mercredi 2 avril 2025, pour une première session de consultations avec leur homologue russe, Sergueï Lavrov. Au cœur des échanges : la sécurité au Sahel et le renforcement du partenariat stratégique.
Les relations entre Moscou et l’Alliance des États du Sahel (AES) se renforcent. Selon RFI, « les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Niger et du Burkina Faso entament ce mercredi une visite à Moscou sur invitation de leur homologue russe Sergueï Lavrov »
En effet, cette rencontre, qualifiée de « première session des consultations Alliance des États du Sahel (AES) – Russie », vise à approfondir la coopération entre ces trois pays dirigés par des régimes militaires et la Russie.
Sécurité et défense au centre des discussions
Selon les informations relayées par le medias français, « les trois délégations comptent parmi elles des responsables des questions de défense et de sécurité », preuve que ces sujets seront centraux dans les discussions. « Partenaires privilégiés de la Russie, le Mali, le Niger et le Burkina Faso vont rappeler à Moscou que la sécurité au Sahel demeure leur principale priorité », ajoute le média.
Ainsi, sur ce point, la Russie entend rassurer ses alliés sahéliens. « Que ce soit sous étiquette du groupe paramilitaire Wagner, sous une nouvelle dénomination ou par le canal de la coopération officielle, la Russie entend renforcer ses liens avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso », rapporte RFI.
Un soutien économique attendu de Moscou
Outre les questions sécuritaires, l’économie figure également dans l’agenda. Car, l’un des projets phares de l’Alliance des États du Sahel (AES) est la «création récente d’une banque régionale d’investissements ». Cependant, « les débuts de l’institution financière sont plutôt poussifs », d’où la nécessité d’un appui extérieur.
En effet, les représentants de l’AES comptent ainsi « solliciter un partenariat avec Moscou » pour assurer le développement de cette structure. Enfin, les discussions devraient également aborder la coopération diplomatique entre l’AES et la Russie. « Les deux parties pourraient définir un cadre afin de parler sur le plan international d’une même voix sur plusieurs sujets », souligne RFI.
Par ailleurs, cette visite de 48 heures devrait ainsi aboutir à un renforcement des liens entre Moscou et ses partenaires sahéliens, dans un contexte géopolitique marqué par le repositionnement stratégique de ces pays vis-à-vis de leurs anciens alliés occidentaux.