Les pays membres de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) annoncent une nouvelle étape dans leur processus d’intégration. Après le lancement du passeport biométrique commun, une carte d’identité biométrique unique sera bientôt mise en circulation au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Réunis sous la bannière de l’Alliance des États du Sahel, les chefs d’État du Mali, du Burkina Faso et du Niger poursuivent leur dynamique d’unification. À l’issue du Conseil des ministres tenu à Bamako le mercredi 16 juillet 2025, le ministre malien de la Sécurité et de la Protection civile, Daoud Aly Mohammedine, a annoncé l’adoption d’un projet de décret instituant la Carte nationale d’identité biométrique AES.
Cette carte, aux spécifications techniques harmonisées, découle d’une décision politique visant à faciliter la libre circulation des citoyens dans l’espace confédéral. Déjà validées lors d’une réunion ministérielle le 22 novembre 2024 à Bamako, ces spécifications ont été officialisées par une décision du président de la Confédération des États du Sahel, le général Assimi Goïta, en date du 18 avril 2025.
Ce projet s’inscrit dans un vaste chantier de souveraineté et de réorganisation régionale entrepris par les trois pays depuis leur rupture avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qu’ils ont quittée officiellement le 29 janvier 2025. Les autorités issues des coups d’État successifs survenus entre 2020 et 2023 ont entrepris la refondation d’un nouvel espace de coopération régionale, notamment à travers l’harmonisation des documents d’identité, la mise en place d’une force militaire conjointe de 5000 hommes, la création d’une banque d’investissement régionale (BCID AES) et le développement de nouveaux partenariats, en particulier avec la Russie.