Incarcérée depuis le 30 octobre 2025, la comédienne Aurélie Nougloï-Guézo a été présentée le 4 décembre à la CRIET. Elle reste en détention au moins jusqu’au 22 janvier 2026, date fixée pour la poursuite du procès.
CRIET : Toujours en détention provisoire, Aurélie Guézo a comparu en larmes devant le juge
La comédienne Aurélie Nougloï-Guézo n’a pas retrouvé la liberté après sa comparution du 4 décembre à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Elle demeure en détention provisoire, comme depuis le 30 octobre, et devra patienter jusqu’au 22 janvier 2026 pour connaître la suite de son sort. Selon les informations relayées notamment par Banouto, son nom s’est retrouvé au cœur d’une affaire qui avait d’abord circulé comme une rumeur avant d’arriver officiellement devant la justice.
Face au juge, Aurélie Guézo, en larmes, a tenté d’expliquer comment elle s’est retrouvée impliquée dans un dossier d’escroquerie via internet. Elle dit avoir simplement rendu service sans imaginer que cela pourrait la conduire en cellule. Le dossier repose sur l’achat d’une carte SIM effectuée en son nom et qui aurait ensuite été utilisée pour arnaquer des victimes au nom de l’Institut national de la femme. Les faits impliquent un détenu de la maison d’arrêt d’Abomey-Calavi, avec qui elle affirme n’avoir entretenu qu’un contact commercial autour de la vente de pagnes.
La comédienne raconte avoir connu d’abord la sœur du prisonnier, puis le détenu lui-même, qui lui commandait des pagnes qu’elle livrait en prison. Au fil des échanges, il lui aurait demandé de lui acheter une carte SIM. Elle explique qu’à l’agence, on lui a demandé ses empreintes et qu’elle a dû présenter sa propre pièce d’identité. Une fois la puce remise à un tiers envoyé par le détenu, la comédienne dit avoir pris peur et l’avoir coupée une semaine après, sur conseil de personnes de son entourage. Un geste qui aurait déclenché la colère du prisonnier.
Assistée de son avocat, Me Omer Sylvain Tchiakpè, elle maintient qu’elle ignorait totalement que cette carte SIM servirait pour des activités frauduleuses. La défense soutient que d’autres femmes auraient également été sollicitées par le même détenu pour acheter des puces, un détail présenté pour montrer qu’elle n’aurait pas été complice mais plutôt une victime naïve.
Après avoir entendu la prévenue, la Cour a renvoyé le dossier. Rien n’a permis d’envisager une libération provisoire. Aurélie Nougloï-Guézo devra donc rester en détention, le temps que la justice reprenne l’examen du dossier en janvier. Pour l’instant, elle attend depuis sa cellule, affirmant qu’elle n’a jamais eu l’intention de participer à une quelconque escroquerie et espérant que la suite de la procédure lui permettra de se justifier davantage.