Lors du procès sur relatif à l’affaire de Pierre Urbain Dangnivo tenue mardi 22 avril 2025, au tribunal de première instance de Cotonou, la partie civile, par la voix de Maître Anassidé, a sollicité la comparution de nouveaux témoins. Parmi eux, l’ancien Directeur général de la police nationale, Louis Philippe Houndégnon.
Reprise du procès dans l’affaire de l’ancien cadre du ministère des Finances, Pierre Urbain Dangnivo ce mardi. L’audience du jour, prévue pour approfondir les débats dans la disparition mystérieuse de Dangnivo, a duré moins de 20 minutes.
D’abord, à 12h59, le président de céans a convoqué les avocats des deux parties pour convenir d’une nouvelle date. Moins de 11 minutes plus tard, l’avocate de la partie civile, Maître Anassidé, a formulé une demande capitale. Il s’agit selon Canal 3 Bénin, de la comparution de plusieurs témoins à la prochaine audience, dont l’ex-Directeur Général de la Police nationale, Louis Philippe Houndégnon.
Ensuite, la défense n’a pas opposé d’objection immédiate, et l’audience a été suspendue à 13h18, puis renvoyée au vendredi 25 avril 2025. Ce nouveau rebondissement montre la volonté de la partie civile de faire la lumière sur le rôle des institutions policières dans le déroulement de l’enquête initiale.
Retour sur les faits
Pierre Urbain Dangnivo, ancien cadre au ministère des Finances, avait disparu en août 2010. Son corps avait été retrouvé plusieurs mois plus tard dans une zone marécageuse à Missérété, dans des conditions jugées suspectes. L’enquête, marquée par de nombreuses irrégularités et contradictions, avait débouché sur l’arrestation de Codjo Cossi Alofa, dont le procès a repris le 11 mars 2025, après plus d’une décennie d’attente.
Ainsi, depuis le début du procès, plusieurs incohérences sur les dates d’arrestation, les procès-verbaux, et les identités des présumés auteurs des vols de moto liés à l’accusé ont relancé les débats.
Par ailleurs, l’on se demande si la comparution souhaitée de l’ex-patron de la police nationale pourrait apporter d’informations tangibles dans ce dossier sensible. La prochaine audience est donc très attendue par l’opinion publique, avide de vérité dans cette affaire qui hante encore les mémoires.