Le procès de l’affaire Dangnivo s’est rouvert ce mardi 11 mars 2025 au Tribunal de première instance de Cotonou. Principal accusé dans le dossier, Cossi Codjo Alofa a livré son témoignage sur les circonstances de la disparition du cadre du ministère des Finances en 2010.
Après plusieurs sessions en 2015, 2016 et 2018, le dossier Urbain Pierre Dangnivo refait surface devant la justice béninoise ce mardi 11 mars 2025. Accusé de l’assassinat du cadre du ministère des finances, Cossi Codjo Alofa a maintenu son innocence et dénoncé des manipulations.
“On m’a demandé de dire que c’était moi ”, affirme-t-il devant les juges. Il ajoute avoir reçu une proposition inquiétante. “Il m’a été demandé de faire un travail pour le président de la République. On m’a dit que dans un pays, s’il y a des citoyens qui veulent gêner le président, on (…)”, a laissé entendre Codjo Alofa, selon les propos rapportés par Peace Fm.
Une promesse de 25 millions FCFA
Alofa raconte qu’il lui aurait été promis “une somme de 25 millions FCFA et la liberté” s’il exécutait la mission qui lui était confiée. Pourtant, il affirme ne jamais avoir reçu cet argent et nie toute implication dans la disparition de Dangnivo. Concernant le corps retrouvé à Womey, près de son domicile, il se défend. “Je ne sais pas où le corps est passé jusqu’à ce qu’on en retrouve un chez moi” indique-t-il. Le prévenu se dit également surpris par la découverte d’un treillis militaire à son domicile. “J’ignore d’où il vient”, lance-t-il.
Par ailleurs, une dernière question a été posée à Alofa. “Pour une nouvelle fois, avez-vous tué Urbain Pierre Dangnivo ?” La réponse d’Alofa est restée inchangée : “Non”. Ces révélations viennent relancer les doutes sur cette affaire qui, quinze ans après, reste marquée par de nombreuses zones d’ombre.