Au Bénin, le décès de Fayçal Ouorou, survenu à Parakou après une interpellation policière, a conduit à la suspension de cinq agents de la Police républicaine, placé en arrêt de rigueur en attendant les résultats des enquêtes en cours. La présente mesure disciplinaire intervient suite à l’indignation suscitée par l’affaire et aux nombreuses dénonciations relayées sur les réseaux sociaux.
Cinq policiers suspendus et deux enquêtes ouvertes. C’est en effet, la décision prise par la hiérarchie de la Police républicaine après le décès de Fayçal Ouorou à Parakou. Par un communiqué publié ce vendredi 22 novembre 2024, la Police républicaine a exprimé sa profonde émotion face à ce drame et a présenté ses condoléances à la famille du défunt.
Elle a également annoncé l’ouverture de deux enquêtes pour faire toute la lumière sur les circonstances de l’interpellation. Une enquête judiciaire est supervisée par le Procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Parakou, tandis qu’une enquête administrative est conduite par l’Inspecteur technique de la Police républicaine.
Par ailleurs, la police a fermement condamné les fouilles abusives des téléphones portables effectuées par ses agents dans le cadre de missions telles que les patrouilles ou la sécurisation des couloirs, rappelant que cette pratique viole les droits fondamentaux et est répréhensible au regard de la loi. « La fouille des téléphones portables ne peut se justifier que dans le cadre d’une enquête judiciaire, et uniquement avec les autorisations prévues par la loi », a notamment rappelé le DGPR dans son communiqué consulté par Africaho.
Le décès de Fayçal Ouorou a suscité une vive émotion dans l’opinion publique, amplifiant ainsi les appels à une réforme des pratiques policières et à une plus grande responsabilité dans l’exercice des missions de sécurité. Les enquêtes en cours détermineront sans doute les responsabilités et éviter de nouvelles tragédies similaires.