Affaire financement libyen : Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé

Narcisse Aberekere
3 min
Nicolas Sarkozy, ancien président français

Nicolas Sarkozy, ancien président de la République française, ne peut plus jouir pleinement de ses droits. Condamné à cinq ans, dont trois fermes, il devient le premier ex-chef d’État de la Ve République à purger une peine de prison ferme.

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Une première dans l’histoire française : Sarkozy est entré en détention

Nicolas Sarkozy a été écroué ce mardi 21 octobre à la prison parisienne de la Santé. Sa détention intervient après la confirmation de sa condamnation à cinq ans de prison, dont trois fermes, dans le cadre de l’affaire dite de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Selon la décision de justice, l’ancien chef de l’État est reconnu coupable d’avoir laissé certains de ses proches négocier à Tripoli un soutien financier illégal. Nicolas Sarkozy continue toutefois de contester ces accusations et a introduit un pourvoi en cassation.

Placé en quartier d’isolement pour des raisons de sécurité, il bénéficie des mêmes droits que tout détenu : une promenade quotidienne, un accès limité à la salle de sport et à la bibliothèque, ainsi qu’un suivi médical régulier. Ses déplacements à l’intérieur de la prison se font sous escorte.

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Réaction de Nicolas Sarkozy avant son incarcération

« Alors que je m’apprête à franchir les murs de la Santé, mes pensées vont aux Françaises et aux Français. Je veux leur dire avec force que ce n’est pas un ancien président que l’on emprisonne ce matin, c’est un innocent. Je poursuivrai la dénonciation de ce scandale judiciaire que je subis depuis plus de dix ans. La vérité triomphera, mais le prix à payer aura été écrasant », a-t-il écrit sur le réseau social X.

A son arrivée officielle peu avant 10 heures, ses avocats ont pris la parole. Me Jean-Michel Darrois a qualifié cette journée de « funeste pour lui, pour la France, pour nos institutions, car cette incarcération est une honte ». Son confrère Me Christophe Ingrain a annoncé qu’une demande de remise en liberté avait immédiatement été déposée. La cour d’appel dispose désormais de deux mois pour se prononcer, même si un rendu rapide est anticipé.

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Faut-il le rappeler, le 25 septembre 2025, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné Nicolas Sarkozy à cinq années de prison pour avoir, en pleine connaissance de cause, laissé ses collaborateurs Claude Guéant et Brice Hortefeux rencontrer à Tripoli un dignitaire de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi dans le but d’un financement occulte de sa campagne de 2007. L’ancien président a interjeté appel.

Cette incarcération, une première pour un ancien président de la Ve République, relance  le débat sur la responsabilité pénale des dirigeants politiques. Certains pourraient y voir une victoire de la justice, d’autres une atteinte à la dignité d’un ancien chef d’État.

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