Affaire financement libyen : Nicolas Sarkozy reconnu coupable d’association de malfaiteurs

Casimir Vodjo
3 min
Nicolas Sarkozy, ancien président français

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict dans le dossier du financement présumé libyen de la campagne de 2007. Nicolas Sarkozy a été déclaré coupable d’association de malfaiteurs, mais relaxé pour corruption passive et recel de détournement de fonds publics. Plusieurs de ses proches collaborateurs et intermédiaires ont également été fixés sur leur sort.

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Affaire financement libyen : Nicolas Sarkozy désormais fixé sur son sort

L’ancien président Français Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans le cadre du procès dit « libyen », ce Jeudi 25 septembre. Le tribunal correctionnel de Paris n’a toutefois pas retenu les accusations de corruption passive ni de recel de détournement de fonds publics, le relaxant de ces deux chefs.

En avril dernier, le parquet national financier avait requis sept ans de prison ferme et 300 000 euros d’amende contre l’ancien chef de l’État, la peine la plus lourde demandée à l’encontre d’un des 12 prévenus. Pour les autres, les réquisitions variaient d’un à six ans de prison.

Lire aussi :  Affaire financement libyen : Nicolas Sarkozy condamné à 5 ans de prison ferme

Plusieurs figures de son entourage et des intermédiaires impliqués dans ce dossier ont également été jugées. Claude Guéant, ex-ministre de l’Intérieur, a été reconnu coupable d’usage de faux, blanchiment aggravé, trafic d’influence, corruption passive pour avoir perçu 500 000 euros, ainsi que d’association de malfaiteurs. Il a toutefois été relaxé de complicité de financement illégal de campagne et de recel de corruption passive.

Alexandre Djouhri et Wahib Nacer coupables de blanchiment aggravé

L’homme d’affaires franco-algérien Alexandre Djouhri a, lui, été déclaré coupable de blanchiment aggravé, de corruption, de trafic d’influence actif et d’association de malfaiteurs. Le banquier suisse Wahib Nacer a été condamné pour blanchiment aggravé et complicité de trafic d’influence, tandis que Bechir Saleh, ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, a été reconnu coupable de corruption passive et de blanchiment aggravé. Le parquet avait requis contre lui six ans de prison et une amende de 4 millions d’euros.

Trois prévenus relaxés

Trois prévenus, en revanche, ressortent libres. Il s’agit de l’homme d’affaires saoudien Ahmed Salem Bugshan, le cadre d’Airbus Edouard Ullmo, et l’ancien ministre Eric Woerth. Ce dernier, ancien trésorier de la campagne Sarkozy en 2007, était poursuivi pour financement illégal de campagne lié à 35 000 euros de dons en liquide non déclarés.

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