Affaire Hugues Comlan Sossoukpè: « La Côte d’Ivoire envoie un très mauvais signal au monde entier », Assalé Tiemoko

Marturin ATCHA
3 min
Comlan Hugues Sossoukpè

L’arrestation du journaliste Hugues Comlan Sossoukpè à Abidjan et son extradition au Bénin suscitent de nouvelles réactions. Cette fois, c’est un député ivoirien, Antoine Assalé Tiémoko, par candidat déclaré à la présidentielle de 2025 qui fustige le comportement des autorités ivoiriennes.

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Arrestation de Hugues Comlan Sossoukpè : un député ivoirien fustige le régime Ouattara

Député-maire de Tiassalé, une commune de située à environ 120 km Abidjan, Antoine Assalé Tiémoko est une figure bien connue de l’échiquier politique ivoirien. Journaliste de profession et promoteur du journal « L’Eléphant Déchainé », il s’est intéressé à l’interpellation de Hugues Comlan Sossoukpè.

« L’arrestation et l’extradition « top chrono » de notre confrère béninois, Hugues Comlan, par les autorités ivoiriennes, aux fins de son emprisonnement au Benin, alors même qu’il bénéficie du statut de « réfugié politique « , sont un furoncle sur le visage de notre pays« , a réagi l’élu.

À l’en croire, il s’agit d’une « grave violation du droit international humanitaire et un très mauvais signal envoyé par la Côte d’Ivoire au monde entier, alors même que ce journaliste avait été officiellement invité par les autorités ivoiriennes à participer à une activité à Abidjan« . Une première voix critique venue de la classe politique ivoirienne.

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Abidjan assume, mais nie tout abus.

Muettes depuis deux semaines, les autorités ivoiriennes ont enfin pris la parole. Par la voix de son porte-parole, le gouvernement a reconnu avoir interpellé et remis le journaliste aux autorités béninoises. Toutefois, Amadou Coulibaly précise que les « autorités ignoraient son statut de réfugié politique ». « Aucune action illégale n’a été entreprise. Nous avons simplement exécuté un mandat au nom de la coopération judiciaire avec le Bénin », s’est défendu le ministre de la Communication.

Un argumentaire loin de convaincre certains défenseurs de droits humains qui accusent la Côte d’Ivoire d’avoir tendu un guet-apens au journaliste, très critique de la gouvernance de Patrice Talon. Détenu à la prison de Ouidah, le promoteur du site d’informations Olofofo est visé, selon son avocat, par quatre chefs d’accusations, dont harcèlement par le biais d’un système informatique, rébellion et apologie du terrorisme.

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