Affaire Reckya Madougou : Patrice Talon s’explique à la Cour constitutionnelle

Touré Soulémane
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Affaire Reckya Madougou : Patrice Talon s'explique à la Cour constitutionnelle

L’affaire de détention de l’opposante béninoise, Reckya Madougou continue de faire couler beaucoup d’encre et de salives, jusqu’à la communauté internationale, l’ONU. Face à cette obsession, devant la Cour constitutionnelle, le président de la République, Patrice Talon a rompu le silence.

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En effet, suite à la requête formulée par le Groupe de travail de l’ONU le 08 novembre 2022, demandant la libération de Reckya Madougou, le numéro 1 béninois a donné des clarifications à la Cour constitutionnelle.

Le président Patrice Talon, à travers le secrétaire général du gouvernement, a justifié “le non-respect de l’avis ” du GTDA/ONU. Pour le Chef de l’Etat, « l’avis déféré n’ayant pas de force contraignante, il ne saurait juridiquement s’imposer au Bénin et à ses institutions ».

« Le président Patrice Talon précise que la candidate recalée à la présidentielle de 2021 fait l’objet d’une détention en vertu d’une condamnation prononcée par une juridiction compétente et que le gouvernement ne dispose d’aucune prérogative constitutionnelle pour interrompre par lui-même l’exécution d’une telle condamnation », a indiqué Banouto.

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Candidate du plus grand parti de l’opposition béninoise « Les Démocrates », dont le président d’honneur est l’ancien président du Bénin Boni Yayi, Reckya Madougou a vu sa candidature rejetée comme celle de 16 autres candidats au gré de nouvelles dispositions constitutionnelles.

L’ancienne ministre est donc arrêtée le 3 mars 2021 sur des accusations d’association de malfaiteurs et terrorisme, ce que l’opposition et le juge initialement chargé de l’affaire dénoncent comme une mesure politique arbitraire. Pour l’heure, elle est condamnée à 20 ans de prison ferme par  la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

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