L’étau se resserre de plus en plus autour de Nosiviwe Mapisa-Nqakula, désormais ex-présidente de l’Assemblée nationale sud-africaine. Accusée d’avoir reçu des pots-de-vin pour l’attribution de contrats militaires lorsqu’elle était ministre de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a démissionné de son poste d’ex-présidente de l’Assemblée nationale la veille de sa comparution. Les autorités la soupçonnent d’avoir notamment sollicité plus de 200 000 euros de pots-de-vin et d’en avoir reçu la moitié entre 2016 et 2019, en échange d’accords de sous-traitance avec l’armée sud-africaine.
Une témoin clé dans l’affaire – une femme d’affaires qui obtenait grâce à la mise en cause, des contrats de sous-traitance avec l’armée sud-africaine – a accepté de collaborer avec les enquêteurs, bien qu’elle soit poursuivie pour fraude. Cependant, la défense conteste la solidité du dossier, arguant que celui-ci repose essentiellement sur le témoignage de cette personne.
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Je n’ai rien à cacher.
Nosiviwe Mapisa-Nqakula
Malgré la gravité des accusations, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a été libérée sous caution, étant jugée comme ne représentant pas un risque de fuite et exprimant son intention de faire face au procès. Elle se présente désormais comme une simple retraitée, affirmant n’avoir rien à cacher. Ainsi donc, l’ex-présidente du parlement sud-africain malgré toutes les charges évoquées contre elle, s’est défendue de toute accusation.
Cette mise en examen survient en pleine campagne électorale, mais n’entame pas la confiance du parti au pouvoir, l’ANC. Si certaines voix de l’opposition estiment que cette action aurait dû être prise plus tôt, d’autres membres de l’ANC saluent la coopération de leur ancienne camarade avec la justice.