Perquisition chez la présidente de l’Assemblée nationale sud-africaine, soupçonnée de corruption. Bien que la présidente de l’Assemblée nationale se déclare innocente et affirme coopérer avec les autorités, la perquisition de sa résidence risque de mettre son parti, l’ANC, dans une situation délicate à deux mois des élections générales.
Nosiviwe Mapisa-Nqakula est soupçonnée d’avoir accepté des pots-de-vin pendant son mandat de ministre de la Défense. En échange de ces paiements, elle aurait accordé un contrat à un sous-traitant du ministère de la Défense. Une femme d’affaires affirme avoir versé plus de 100 000 euros à la ministre entre 2016 et 2019. Bien que cette affaire ait été révélée en 2021, elle prend désormais une nouvelle dimension.
Les dépenses excessives de Nosiviwe Mapisa-Nqakula lorsqu’elle était ministre de la Défense avaient déjà été critiquées par un député qui demandait des explications sur ses séjours dans des hôtels de luxe et ses voyages en jet privé.
LIRE AUSSI : RDC : les funérailles du député Chérubin Okende démarrent huit mois après sa mort
Ces soupçons de corruption au sein de l’ANC mettent en lumière le fait que ce parti, malgré les promesses du président Cyril Ramaphosa en faveur d’une nouvelle ère, n’a pas complètement éradiqué ce fléau. Plusieurs ministres, pourtant mentionnés dans le rapport de la commission anti-corruption Zondo, figurent toujours sur la liste des candidats aux prochaines élections, dont Dipuo Peters, ministre déléguée aux Petites entreprises, actuellement suspendue pour violation du code de conduite éthique lorsqu’elle était ministre des Transports. Au sein de l’ANC, les allégations de corruption ne semblent pas suffire à mettre un terme à une carrière politique, laissant cette décision entre les mains des électeurs qui se rendront aux urnes le 29 mai prochain.