Afrique : la mort du G5 Sahel définitivement actée

Loan Tamin
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L’article 20 de la Convention portant création du G5 Sahel stipule que la dissolution peut venir à la demande d’au moins trois Etats membres. La situation actuelle laisse voir trois départs et deux Etats assurant la présidence en exercice du G5 Sahel. Le retrait du Burkina Faso et du Niger suit le cas du Mali en 2022 et oriente les déductions vers une dissolution de l’alliance, quand bien même, les trois nations sont actuellement sous le coup d’un régime militaire de transition à la suite de coup d’État. Malgré la dissolution du G5 Sahel qui prend ainsi forme, les deux restants « entendent poursuivre leurs efforts, avec tous les pays du Sahel, pour relever les défis auxquels la région est confrontée ».

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Les raisons évoquées par les Etats partis

Le Mali parle d’instrumentalisation de la coalition par l’extérieur. Le Burkina Faso et le Niger disent pour leur part, refuser de servir les intérêts étrangers et le diktat de quelque puissance que ce soit au nom d’un partenariat. A côté, lun des principaux financiers du G5 Sahel est l’Union Européenne. L’Organisation des Nations Unies (ONU) en fait également partie. Dans un communiqué conjoint publié le 6 décembre 2023, Nouakchott et Ndjamena, prenant acte du retrait du Mali, le Burkina et le Niger ont cependant, remercié les partenaires techniques et financiers pour leur soutien constant au G5 Sahel et à ses états membres.

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Les débuts du G5 Sahel

La force du G5 Sahel est née à Nouakchott le 15 janvier 2014 sous la réunion du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. Elle a notamment pour objectif: « le renforcement de la sécurité et de la stabilité dans la région du Sahel, la protection des populations civiles et la promotion du développement économique et social ».

Elle est dotée de plusieurs instances et organes dont la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S), du Centre régional de formation de lutte contre le terrorisme (CRF-LT), le Collège de Défense (une école de formation des cadres supérieurs des forces armées) et le Programme de coopération transfrontalière (PCT).

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Le recours des trois nations parties

Désormais, le Burkina Faso, le Mali et le Niger se retrouvent au sein de l’Alliance des Etats du Sahel. C’est une force pour s’aider mutuellement face aux attaques. L’emploi de la force est aussi envisagé en cas de force majeure. La force tient sur la Charte du Liptako-Gourma, une charte en sept pages et 17 articles. Les ministres des affaires étrangères des trois Etas membres ont tenus une première réunion le vendredi 1er décembre 2023.

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