Le régime militaire de Niamey accuse son voisin, le Bénin, d’abriter des “bases françaises” où seraient entraînés des “terroristes” en vue de “déstabiliser” le territoire nigérien. Face à ces accusations, Alassane Seidou se demande: “Pourquoi veut-on diaboliser le Bénin ?“. Il ajoute que le Niger “prête des intentions au Bénin sans preuve”.
Selon le ministre, il s’agit d’une “polémique inutile qui ne fait qu’arriérer les deux pays”. Le 11 mai dernier, le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine a affirmé que Niamey maintenait sa frontière avec le Bénin fermée “pour des raisons de sécurité”. “Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin pour la bonne et simple raison que nos anciens amis, que sont les Français, sont revenus sur le territoire béninois après leur départ du Niger”, a t-il déclaré lors d’un point de presse.
En réponse à cette déclaration du premier ministre nigérien, le ministre béninois de l’intérieur et de la sécurité publique explique que: “ce qu’ils ont vu, c’est des bases opérationnelles avancées qui sont des grandes infrastructures en construction au niveau de nos frontières. C’est pour lutter contre le terrorisme. Nous sommes en train de construire des postes avancés fortifiés.”
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Le Niger invité à s’associer au Bénin contre le terrorisme
Alassane Seidou a invité les autorités du Niger “à vérifier par elles-mêmes et à coopérer dans la lutte contre le terrorisme transfrontalier”. Il a par ailleurs exprimé sa volonté comme le président de la République Patrice Talon, de maintenir des relations diplomatiques et de bon voisinage avec le Niger. “De toutes les façons, nos bras sont ouverts et nous ne rejetons personne”, a t-il déclaré.
Depuis le coup d’Etat au Niger et les sanctions de la CEDEAO, les relations diplomatiques entre Cotonou et Niamey sont tendues. Malgré que le président Patrice Talon a exprimé sa volonté de reprendre les relations avec le Niger, Niamey a décidé de maintenir ses frontières fermées malgré l’ouverture définitive du côté de Malanville. « Le Bénin a montré sa bonne foi et a joué sa partition en ouvrant les frontières comme vous pouvez le constater. Le reste revient aux autorités nigériennes », a expliqué le porte- parole du gouvernement béninois.