Algérie : Abdelmadjid Tebboune réélu avec 94,65% des voix malgré une faible participation

Mohamed Fousso
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Abdelmadjid Tebboune, Président de l'Algérie.

Abdelmadjid Tebboune, président sortant de l’Algérie, a été réélu pour un second mandat le 8 septembre avec 94,65% des voix. Selon les résultats officiels, sur 5,6 millions de votes enregistrés, 5,32 millions ont été attribués à Tebboune, candidat indépendant, a annoncé Mohamed Charfi, président de l’autorité électorale.

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Abdelmadjid Tebboune obtient un second mandat en Algérie. À l’issue de la présidentielle de samedi, le président sortant a été réélu avec 94,65% selon les résultats annoncés dimanche par l’autorité électorale en Algérie. Le scrutin a été marqué par une participation relativement faible, rapportent entre autres, plusieurs observateurs. À 20h, le taux de participation était de 48,03%, en hausse par rapport à 39,83% en 2019, lorsque Tebboune avait remporté sa première élection avec 58% des voix. Les détails sur le nombre de voix nulles ou de bulletins blancs n’ont pas été fournis, et le taux de participation final n’a pas été communiqué.

Mohamed Charfi a assuré que le scrutin s’était déroulé dans de « bonnes conditions, dans la transparence et l’honnêteté », et a qualifié les critiques de la crédibilité de l’élection de « atteinte à la sécurité nationale ». Cependant, la direction du Mouvement de la société pour la paix (MSP), dirigé par Abdelaali Hassani, a dénoncé des « violations » et un « retour à des pratiques anciennes », notamment des pressions sur les bureaux de vote pour gonfler les résultats de participation.

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Les partisans de Tebboune ont célébré sa victoire dans le quartier général de sa campagne, avec une forte participation des jeunes volontaires. Les autres candidats étaient Abdelaali Hassani, 57 ans, chef du MSP, arrivé en deuxième position avec 3,17% des voix, et Youcef Aouchiche, 41 ans, ancien journaliste et sénateur, à la tête du Front des forces socialistes (FFS), arrivé troisième avec 2,16% des voix.

Une réélection fortement critiquée

L’analyste politique Brahim Oumansour a noté que bien que la réélection de Tebboune ne soit pas surprenante, le pourcentage élevé est destiné à renforcer sa légitimité. Il a toutefois souligné que le faible taux de participation reflète un manque d’engouement parmi les électeurs dans un climat répressif avec un espace politique et médiatique restreint.

Zoubida Assoul, présidente du parti d’opposition Union pour le changement et le progrès, a critiqué le manque de légitimité populaire de Tebboune malgré son score élevé. « Le fossé est de plus en plus énorme entre les citoyens et le pouvoir en place », a-t-elle déclaré. Ce dernier a notamment remis en question la légitimité du président, précisant que sur un corps électoral de plus de 24 millions, seuls environ 5,5 millions ont voté, soit environ 23% de la population électorale.

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En réponse aux critiques, Emmanuel Macron a adressé ses « plus vives félicitations » à Abdelmadjid Tebboune pour sa réélection.

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