Les autorités algériennes ont expulsé plus de 2000 migrants africains de leur territoire du 1er au 12 août 2024. Ils ont été expulsés à quinze (15) Kilomètres de la ville désertique d’Essamaka où se situe un centre de transit de l’Organisation International pour la Migration (OIM) dans des conditions déplorables.
Expulsés vers les frontières nigériennes, ces migrants sont dépouillés de leurs biens et abandonnés comme de vils individus par les autorités algériennes. Désormais livrés à leur sort dans la ville désertique d’Essamaka, ils peinent à rallier le Niger. En effet, après quelques semaines de récréation, les refoulements de migrants africains de l’Algérie vers le Niger dans des conditions de déplorables sont devenus récurrents. « Une fois les rafles opérées, les forces de l’ordre algériennes dépouillent des migrants de tous leurs biens matériels et financiers et les font expulser, comme on dit, dans la nudité totale. », a rapporté RFI.
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Le Niger mécontent
Ces refoulements ont été également dénoncés par le coordinateur de Alarme Phone Sahara (APS) Aziz Chehou. Par ailleurs, face à ces refoulements sans respect à la valeur humaine, il s’avère indispensable que les dirgeants africains notamment l’Union Africaine prenne ses responsabilités afin de mettre fin à ce phénomène. Rappelons qu’en février 2024, les autorités nigériennes avaient convoqué l’ambassadeur algérien, lui notifiant les « protestations » du gouvernement nigérien contre « le caractère violent » des opérations de refoulement de milliers de migrants par l’Algérie. Le Niger a dénoncé de « vastes opérations de rafles policières » ayant visé des Subsahariens, dont de nombreux Nigériens, résidant à Tamanrasset (Sud algérien) au mépris de leur « intégrité physique » et de « la sécurité de leurs biens ».
Pour preuve, la page Facebook du ministère avait diffusé des images vidéo illustrant des dizaines de Nigériens embarqués dans des camions vers la frontière ou abandonnés à pied dans le désert, certains bandés de pansements. Malgré la convocation du diplomate algérien au à Niamey, les actes de refoulements persistent.