An 1 du coup d’Etat au Gabon : Brice Oligui Nguema célèbre la « journée nationale de la Libération »

Mohamed Fousso
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Brice Oligui Nguema et Ali Bongo avant le coup d'Etat du 30 août 2023.

Au Gabon, le général Brice Clotaire Oligui Nguema célèbre l’an un du coup d’Etat qui a renversé le président Ali Bongo. La journée marquée par une série d’activités a été décrétée « journée nationale de la Libération ».

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Un an après le coup d’État qui a vu le général Brice Clothaire Oligui Nguema renverser Ali Bongo, c’est une grosse célébration au Gabon. La transition en cours avec des élections prévues au plus tard en août 2025, a tenu à marquer la journée d’une pierre blanche. En cette journée commémorative, le thème de la libération est largement utilisé par les autorités.

Comparé à Moïse lors de sa prise de pouvoir, Oligui Nguema se réclame désormais de Josué, le successeur de Moïse dans l’Ancien Testament, pour « mener le peuple gabonais vers la terre promise ». Ses activités publiques, souvent accompagnées de mises en scène soigneusement orchestrées, visent à renforcer sa popularité. Entre danses en uniforme et baignades en cascade, le général démontre un souci constant de soigner son image.

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Cependant, quelques voix critiques se font entendre dans cette célébration visiblement mitigée de la « journée nationale de la Libération ». L’activiste Daniel Mengara, cité par RFI, a exprimé des préoccupations concernant la tendance du général à « construire des institutions à son image ». Bien que l’ancienne opposition et la société civile, désormais intégrées à la transition, n’expriment pas d’opposition ouverte à sa candidature pour les élections de 2025, elles insistent sur la nécessité d’élections « crédibles » et d’un Parlement démocratique capable de jouer un véritable rôle de contre-pouvoir. La nouvelle Constitution, en cours de rédaction depuis mai, doit être adoptée par référendum avant la fin de l’année.


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Des actions inscrites au bilan d’Oligui Nguema

Sur le plan international, la transition gabonaise a réussi à réintégrer la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) après sa suspension suite au coup d’État. Le général Oligui Nguema a intensifié les contacts diplomatiques avec ses homologues en Centrafrique, au Congo-Brazzaville, en République Démocratique du Congo et au Tchad, avec pour objectif principal de faire revenir le Gabon au sein de la CEEAC.

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En décembre 2023, le Gabon a obtenu une première victoire : la CEEAC a renoncé à délocaliser son siège de Libreville à Malabo. En mars 2024, le Gabon a été officiellement réintégré dans l’organisation. Le gouvernement de transition continue de plaider pour une réintégration complète dans l’Union africaine (UA), en suivant l’exemple de la CEEAC. Selon le professeur de droit constitutionnel Télesphore Ondo, l’UA devrait aligner ses décisions sur celles de la CEEAC.

Cependant, les discussions avec l’UA n’ont pas encore abouti. Le 5 juillet 2024, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a rencontré le général Oligui Nguema sans qu’aucune décision significative ne soit annoncée.

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