Angélique Kidjo réagit aux coups d’Etat en Afrique: “On est passé par là. Ils n’ont pas appris de nos erreurs”

Casimir Vodjo
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angelique_kidjo @ France 24

En Allemagne pour la célébration de ses 40 ans de carrière musicale et d’engagement en faveur des droits humains, la chanteuse béninoise Angélique Kidjo s’est prononcée sur les récents coups d’État militaires en Afrique de l’Ouest. Au micro de DW, elle a relevé le manque de leadership et l’absence d’investissements dans la jeunesse comme des facteurs clés de ces instabilités.

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Présente en Allemagne pour fêter ses 40 ans de carrière musicale Angélique Kidjo, icône de la musique béninoise et activiste, a été interrogée par DW, sur la montée des régimes militaires dans plusieurs pays de la sous-région. Dans sa déclration, la diva qui compte à son actif cinq (05) Grammy Awards a déploré l’incapacité des dirigeants africains à tirer des leçons du passé.

« On est passé par là. Ils n’ont pas appris de nos erreurs », a-t-elle déclaré, rappelant que les problèmes actuels trouvent leur racine dans un manque de leadership visionnaire. Selon Angélique Kidjo, les dirigeants africains ont échoué à préparer l’avenir de leur jeunesse, ce qui entraine une perte de repères chez les jeunes qui finissent par se tourner vers l’immigration, souvent au péril de leur vie.

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La chanteuse a, à titre d’exemple, évoqué le cas de ses familles prêtes à tout pour envoyer leurs enfants en Europe, quitte à risquer leur vie. « Quand une mère vend ses bijoux pour envoyer son fils sur un bateau, c’est un choix déchirant, mais qui montre l’ampleur du désespoir. » Pour Kidjo, cela illustre l’échec des gouvernements à créer des opportunités locales.

La solution, selon elle, repose sur l’investissement dans trois piliers essentiels : l’éducation, la santé et la jeunesse. « Si on vend ces deux choses, on n’a plus de société », a-t-elle affirmé en parlant de l’éducation et de la santé, qu’elle considère comme des droits fondamentaux non négociables. Quant à la jeunesse, elle estime qu’un pays qui ne permet plus à ses jeunes de rêver compromet gravement son avenir.

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