Au Mali, le blocus imposé début septembre par les jihadistes du Jnim sur les importations de carburant n’a toujours pas été levé. Malgré les assurances des autorités, la pénurie persiste et ses premières conséquences, notamment sur l’éducation, restent encore visibles, rapporte RFI.
Mali : la crise du carburant continue d’affecter le pays
Près de trois mois après le début du blocus décrété début septembre par les jihadistes du Jnim, la situation n’a guère évolué. À Bamako comme dans plusieurs régions, la population fait toujours face à une pénurie de carburant qui désorganise le quotidien. Selon les informations rapportées par RFI ce mercredi 19 novembre 2025, les camions-citernes escortés par l’armée permettent un ravitaillement minimal, mais insuffisant pour revenir à un fonctionnement normal.
Dans la capitale, les stations-service ouvrent par intermittence et les files d’attente s’allongent dès qu’une livraison est annoncée. Dans la région, de nombreux stations restent fermées et l’accès au carburant passe par des circuits informels, souvent plus coûteux.
Faut-il le rappeler, dès les premières semaines du blocus, les conséquences avaient été immédiates. Le manque de carburant compliquait les déplacements des élèves, des enseignants et de tout le personnel éducatif. Dans un communiqué conjoint publié le 26 octobre, les autorités avaient annoncé la suspension des cours sur l’ensemble du territoire à compter du 27 octobre pour une durée de 10 jours.
Par ailleurs, face à cette crise persistante, les autorités maliennes de transition se disent mobilisées pour rétablir l’approvisionnement. Elles refusent toutefois de reconnaître l’existence d’un blocus jihadiste et accusent plutôt des « sponsors étrangers » de provoquer les perturbations actuelles.
