Au Bénin, la brigade criminelle a présenté lundi 15 décembre 2025, au parquet d’Abomey-Calavi, dans le département de l’Atlantique, plusieurs personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’assassinat de Richard-Gabin Gbedé, fondateur du Comité international de la solidarité africaine (CISA).
Bénin : Comment Richard-Gabin Gbedé a été assassiné par un partenaire
Plusieurs suspects présentés au parquet après l’assassinat du Togolais Richard-Gabin Gbedé au Bénin. Mais comment son meurtre a-t-il été commis ? Selon des informations rapportées par Le Potentiel, son présumé meurtrier l’a invité au Bénin pour pouvoir l’achever alors qu’ils avaient un contentieux dans leur collaboration au Comité international de la solidarité africaine (CISA), dont la victime est le fondateur.
Parmi les suspects figure Jeannot Agbanha, qui se présente comme journaliste culturel et collaborateur d’une radio chrétienne. Face aux magistrats, il a reconnu avoir porté un coup de couteau à la victime. Il a indiqué que Richard-Gabin Gbedé aurait tenté de se défendre, avant que d’autres individus, identifiés comme co-auteurs, n’interviennent pour poursuivre l’agression. Le corps aurait ensuite été abandonné.
Les investigations font état d’un climat de tensions persistantes entre la victime et certains de ses partenaires professionnels. À la tête du CISA, une structure engagée dans un projet panafricain d’entraide, il menait des activités entre Lomé et Cotonou. Des désaccords seraient progressivement apparus, notamment autour de la gestion de fonds, provoquant une rupture avec son représentant à Cotonou.
Richard-Gabin Gbedé tente l’apaisement, mais trouve la mort
D’après le média, Richard-Gabin Gbedé a d’abord engagé une initiative d’apaisement de la situation avec son partenaire. C’est d’ailleurs dans ce contexte qu’il s’était rendu dans la capitale économique béninoise au début du mois de décembre 2025, officiellement pour tenter d’apaiser les différends lors d’un échange direct. Logé à Godomey, il a quitté son hôtel le jeudi 4 décembre au matin sans jamais y revenir. Les démarches entreprises par sa famille, puis les vérifications effectuées sur place, ont confirmé sa disparition. Ses effets personnels et documents étaient restés intacts dans sa chambre.
Les aveux recueillis par les enquêteurs situent le lieu du crime entre Togbin et Ouidah, dans le département de l’Atlantique. Le mobile avancé est d’ordre financier. Le corps du fondateur du CISA, retrouvé dans un caniveau, avait initialement été inhumé par les services de voirie avant d’être formellement identifié.
À ce stade de la procédure, deux personnes ont été placées en détention, tandis que deux autres sont toujours recherchées. Une audience est prévue pour le 13 janvier 2026.
