Au Sénégal, les rapports de force entre les partis d’opposition et la mouvance présidentielle à l’Assemblée Nationale ont changé depuis l’issue du dialogue national avec notamment deux projets de lois sur la table des députés. A quelques mois de la présidentielle de février 2024, les forces poltiques au sein du parlement sont divisées et n’évoluent plus en synergie.
L’opposition au pouvoir de Macky Sall est divisée au Sénégal. Deux projets de lois issus du dialogue national nourissent des divergences entre le Pastef dirigé par Ousmane Sonko, et Taxawu Sénégal de Khalifa Sall, tous deux membres de la coalition.
Selon RFI, la session parlementaire extraordinaire concernant les projets de loi issus du dialogue national a été marquée par des échanges de piques entre les représentants des deux partis. « Beaucoup de députés sont ici grâce à Ousmane Sonko », a lancé Ismaïla Diallo du Pastef, cité par le média français. « La lutte contre le troisième mandat [du président Macky Sall, NDLR] n’a pas commencé ici, elle a débuté en 2012 », a répondu Babacar Mbaye de Taxawu, « ceux qui n’étaient pas présents ne peuvent pas nous donner de leçons».
LIRE AUSSI: Mali: adoption définitive de la nouvelle constitution avec 96,91%
La décevante division
Avant que le débat contre le troisième mandat du Chef de l’Etat sénégalais ne s’ouvre, le Pastef, le Taxawu Sénégal, et le PDS de Karim Wade étaient tous unis. Ces trois forces politiques ont d’ailleurs fait bloc lors de la campagne pour les législatives face à Macky Sall. On comprend donc aisément que c’est la succession à ce dernier qui divise. Chaque parti politique veut faire la part belle à son leader.
LIRE AUSSI: Sénégal: Macky Sall dévoile la seule raison qui aurait pu le motiver à se représenter
Le Pastef isolé?
Concernant les deux projets de lois, Taxawu et le PDS semblent marcher dans la direction du gouvernement. Les deux partis assument donc de voter les textes qui découlent du dialogue national et qui sont défendus par le gouvernement. Le Pastef quant à lui, s’isole davantage avec l’éligibilité “hypoyhéquée” de son leader Ousmane Sonko à la présidentielle de février 2024.