Lors de la 50e session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), tenue à Paris le 12 juillet 2025, la délégation béninoise, par la voix de l’Honorable Assan Séibou, a lancé un vibrant plaidoyer pour une Francophonie parlementaire solidaire, résiliente et fidèle à ses idéaux, face aux défis sécuritaires et politiques qui secouent l’Afrique de l’Ouest.
C’est appel à la cohésion dans un contexte de rupture. À la tribune du Palais Bourbon, alors que la plénière prenait acte de la volonté du Burkina Faso, du Mali et du Niger de quitter l’APF, le Bénin a choisi de parler clair. Représentant le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou, l’Honorable Assan Séibou a affirmé que « la diplomatie parlementaire est une voie politique noble » pour « maintenir la cohésion des États touchés par l’insécurité et les fractures idéologiques ».
Selon lui, les États francophones d’Afrique ne doivent pas céder à la tentation de l’isolement, car « quitter la maison de l’APF, c’est quitter leur propre maison » et « abandonner notre bien en partage avec les autres ».
Une Francophonie portée par l’Afrique
Le Bénin a aussi rappelé le rôle central joué par les pays africains dans la création et la pérennité de la Francophonie. « Les fondateurs de l’APF, de la Francophonie, ce sont beaucoup plus les Africains que les Français eux-mêmes », a insisté Assan Séibou. Il a exhorté ses pairs à « marteler que l’APF n’est pas la France, n’est pas l’OIF, mais toute l’Afrique réunie pour défendre les nobles valeurs de ce continent ».
Pour la délégation béninoise, la langue française n’est qu’un outil. L’essentiel réside dans « le dialogue et la démocratie », deux piliers de la Francophonie parlementaire que le Bénin souhaite plus que jamais défendre dans un contexte régional tendu.
En appelant à une Francophonie parlementaire plus forte et solidaire, le Bénin réaffirme sa foi en un espace de dialogue inclusif capable de résister aux menaces sécuritaires, politiques et sociales qui pèsent sur l’Afrique et ses jeunesses.