Réunis du 1er au 3 juillet 2025 à Saly, au Sénégal, les jeunes de l’espace CEDEAO ont adopté une déclaration finale. Ils appellent à un changement de paradigme dans la gouvernance, l’éducation, l’inclusion sociale et l’autonomisation économique.
Dans leur déclaration finale publiée jeudi 3 juillet, les jeunes ouest-africains affirment leur volonté de jouer pleinement leur rôle dans la transformation du continent. En effet, ils insistent sur « l’urgence d’un changement de paradigme dans l’élaboration des politiques de développement en faveur de la jeunesse dans l’espace CEDEAO », et réaffirment leur engagement à construire « l’Afrique de l’Ouest qu’ils veulent».
Conscients d’abord de leur responsabilité face aux défis de paix, de stabilité et de prospérité, ils appellent à « une participation effective et concrète des jeunes aux décisions politiques qui engagent leur présent et leur avenir », et exigent leur représentation dans les instances locales, nationales et régionales. Aussi, les participants demandent la mise en place rapide d’un Conseil régional de la jeunesse de la CEDEAO, d’un Parlement de la jeunesse et l’opérationnalisation de l’ECOSOCC.
Ensuite, pour favoriser l’insertion économique, ils sollicitent « un fonds régional dédié aux initiatives entrepreneuriales et innovantes portées par les jeunes », et exhortent les États membres à « dédier au moins 3 % du budget national aux besoins de la jeunesse ».
Éducation adaptée, inclusion des jeunes handicapés et nouveau contrat social
En matière d’éducation et de formation, les jeunes insistent sur la nécessité d’« un système éducatif plus adapté aux réalités économiques, axé sur la technique, l’innovation et l’identité africaine ». D’une part, ils recommandent « la reconnaissance mutuelle des diplômes dans l’espace CEDEAO » et un partenariat renforcé entre écoles, universités et entreprises pour une meilleure insertion professionnelle.
Soucieux d’une société plus équitable, d’autre part, ils dénoncent « l’écart persistant entre les engagements juridiques des États et la réalité vécue par les jeunes en situation de handicap ». Ils exigent des politiques d’inclusion renforcées, une accessibilité universelle et des campagnes de sensibilisation contre la stigmatisation.
Enfin, ils lancent un appel fort à la CEDEAO et à ses États membres pour un « nouveau contrat social ». « Nous refusons d’être une génération sacrifiée. Nous exigeons que nos droits, nos idées et nos potentiels soient pleinement valorisés », affirment-ils, tout en réitérant leur disponibilité à « assumer nos devoirs de vrais citoyens de l’Afrique de l’Ouest ».