Attaque dans la zone triple : stagiaires au front, temps de l’assaut, Wilfried Houngbedji donne des précisions

Casimir Vodjo
Lecture : 4 min
Wilfried Léandre Houngbédji, Porte-parole du gouvernement. @Médias locaux

En conférence de presse ce vendredi, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbedji, a démenti les rumeurs selon lesquelles, l’armée béninoise enverrait des stagiaires au front et précisé les actions entreprises pour contrer la menace terroriste.

Ad imageAd image

Une position de l’armée béninoise dans la zone triple frontalière reliant le Bénin, le Niger et le Burkina Faso a été attaquée le mercredi 8 janvier 2025. L’attaque a fait une trentaine de mort, selon le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbedji. Cette incursion terroriste a mis en évidence la vulnérabilité de cette région et la nécessité d’une réponse militaire immédiate. Face à cette situation, le gouvernement béninois a pris des mesures pour assurer la sécurité des populations.

Selon le porte-parole du gouvernement, l’armée béninoise, bien équipée et formée, a déployé un contingent dans la zone triple frontalière immédiatement après l’attaque. Cette présence vise à prévenir de nouvelles incursions et à renforcer la sécurité dans une région d’importance stratégique. « Le Bénin est le seul pays présent militairement dans cette zone des frontières. Nous déplorons l’absence de coopération sous-régionale dans cette lutte contre le terrorisme », a souligné M. Houngbedji.

Lire aussi :  Bénin : le coût de la réfection du boulevard de la Marina dévoilé

Lors de sa conférence de presse ce vendredi 10 janvier à la salle jaune du ministère des Affaires étrangères, Wilfried Léandre Houngbedji, a également apporté des précisions sur les faits et répondu aux allégations selon lesquelles des stagiaires auraient été envoyés au front. « L’armée, étant une institution responsable, envoie sur les théâtres les gens qui sont en capacité d’y aller. Nous ne jouons pas avec le phénomène terroriste au point d’envoyer des novices », a-t-il affirmé.

Concernant les rumeurs faisant état d’échanges de tirs qui auraient duré huit heures ou plus, le porte-parole a qualifié ces affirmations d’« imaginations sans fondement ». Il a expliqué que l’intervention rapide des forces armées, notamment via l’envoi d’un hélicoptère, n’a pas permis d’intercepter tous les assaillants, ceux-ci ayant rapidement regagné un territoire étranger. « Vous imaginez que s’il y a eu des échanges de tirs pendant 8 heures, 12 voies, 16 heures, vous imaginez ce que cela aurait pu être. Quand ça s’est passé, il y a eu l’envoi de vecteurs aériens. Si ça avait duré 8 heures, nous aurions eu le bonheur avec notre hélicoptère de faire la rasia dans l’air. Mais je peux vous dire que le temps que l’hélicoptère arrive, c’était déjà passé, les intéressés étaient déjà retournés en territoire étranger d’où ils sont venus et assez loin sur ce territoire, ce qui n’a pas permis d’avoir le résultat que nous aurions aimé parce que nous aurions aimé faire davantage de dégâts dans leur rang. Donc comprenez bien qu’il n’y a pas eu 8 heures d’échanges de feux ou 16 heures, encore une fois, comme on a pu le lire », a déclaré le porte parole du gouvernement.

Partager cet article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *