Au lendemain d’attaques meurtrières à Tillabéri, un nouveau regroupement, le Cadre de lutte contre les dérives du Niger (CDN), a vu le jour. Il appelle à un retour à l’ordre constitutionnel et critique l’inefficacité du pouvoir en place face au terrorisme.
Niger : face aux attaques, un collectif dénonce l’impasse sécuritaire
Un nouveau cri d’alarme au Niger ! Ce vendredi 12 septembre 2025, des acteurs de la société civile, des juristes, des journalistes et des chercheurs nigériens ont lancé le Cadre de lutte contre les dérives du Niger (CDN). Ce nouveau collectif exige des élections libres, la réhabilitation des partis dissous et la libération de Mohamed Bazoum.
Cette initiative intervient au lendemain d’une attaque terroriste ayant coûté la vie à 27 militaires nigériens dans la région de Tillabéri. Le groupe État islamique a revendiqué cette action. Or, selon le CDN, ces événements illustrent « l’échec du régime militaire » arrivé au pouvoir en juillet 2023.
Dans un témoignage recueilli par RFI, le porte-parole du CDN, resté anonyme pour des raisons de sécurité, dénonce : « Il y a une désorganisation totale de notre armée, qui n’a plus les moyens de combattre ». Il pointe du doigt une hiérarchie militaire « bunkerisée à Niamey » et des troupes laissées à elles-mêmes sur le terrain.
Selon lui, le coup d’État a affaibli les digues sécuritaires mises en place auparavant : « Avant le 26 juillet 2023, les attaques venaient de l’extérieur. Aujourd’hui, elles se multiplient sur tout le territoire ».
Le CDN appelle à une véritable stratégie de lutte contre le terrorisme et à un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Il rejoint ainsi d’autres voix nigériennes qui s’inquiètent de la détérioration accélérée de la situation sécuritaire depuis la prise de pouvoir par les militaires.