Au Niger, 48 heures après l’attaque de la vallée d’Eknewane, dans la région de Tillia, un nouveau bilan confirmé par des sources sécuritaires, fait état de 58 morts dans les rangs des Forces de défense et de sécurité (FDS).
L’attaque orchestrée dimanche par les jihadistes de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), a visé le bataillon de renseignement et de surveillance (BRS). C’est une unité d’élite de l’armée nigérienne. Formés par des forces spéciales allemandes, ces soldats, aguerris ont subi de lourdes pertes humaines et matérielles dans cette attaque.
« La vallée d’Eknewane est depuis dix ans le fief des jihadistes de l’EIGS, qui y règnent de part et d’autre des frontières nigérienne et malienne », expliquent des sources proches du dossier selon RFI. Le chef d’état-major des forces armées nigériennes s’est immédiatement rendu à Tillia, plus au nord, pour saluer la mémoire des soldats disparus et remonter le moral des troupes.
Les opérations de ratissage menées par les FDS depuis 48 heures ont permis de découvrir de nouveaux corps, alourdissant encore le bilan à 58 morts. Cette attaque rappelle tristement celle de septembre 2024, qui avait coûté la vie à 38 militaires au même endroit. L’EIGS avait alors revendiqué l’attaque, confirmant son emprise sur cette zone instable.
La vallée d’Eknewane, également théâtre des récents enlèvements des Européennes Eva Gretzmacher et Claudia Abbt à Agadez, reste un symbole tragique de la persistance des groupes armés dans la région. Entre hommages poignants et efforts de sécurisation, les autorités nigériennes sont confrontées à un défi majeur : reprendre le contrôle d’un territoire où l’État peine encore à imposer son autorité.