Le chef d’état-major des Forces armées béninoises (FAB), le général de division Fructueux Gbaguidi, a tenu lundi 13 janvier, un conseil militaire extraordinaire à la suite de l’attaque du 8 janvier dans la zone du « Point Triple », à la frontière avec le Niger et le Burkina Faso. L’absence de coopération militaire entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso a été déploree au cours de la réunion.
Une coopération efficace entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso sur le plan militaire aurait-elle évité l’attaque meurtrière perpétrée le 8 janvier dernier dans la zone du « Point Triple » ? C’est en effet, ce que dénoncent les forces armées béninoises qui se sont réunis lundi en conseil militaire extraordinaire. Cette attaque, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), a conduit le chef d’état-major des Forces armées béninoises (FAB), le général de division Fructueux Gbaguidi, à convoquer ses frères d’armes afin d’évaluer les circonstances du drame qui a malheureusement emporté plusieurs dizaines de soldats béninois.
Au cours de cette réunion, qui a duré environ deux heures selon les informations parvenues à Africaho, les hauts responsables militaires, y compris les chefs de la garde nationale, de l’armée de l’air, de l’armée de terre et de la marine, ont tenté de comprendre les circonstances de l’attaque. Ils ont ensuite évalué le dispositif militaire en place dans la région et discuté des ajustements nécessaires à la suite de ce drame.
Une absence de coopération militaire pointée du doigt
Et à cet effet, l’absence de coopération militaire entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso a particulièrement été évoquée par les responsables militaires ayant pris part à cette réunion de crise. Ce manque de collaboration, lié à des tensions diplomatiques, a été identifié comme une faiblesse majeure du dispositif de sécurité. Selon nos sources, le chef d’état-major de l’armée nigérienne a opposé une indifférence à une rencontre sollicitée par son homologue béninois. Ce dernier avait précisément adressé en décembre 2024, une demande officielle à l’endroit du Niger, mais n’a eu la moindre réponse.
Pour l’heure, le bilan des victimes a été révisé à la hausse, passant de 28 à 30 soldats tués, après le décès de deux rescapés. Les corps des soldats seront rapatriés à Ouidah et remis à leurs familles dans les jours à venir, apprend-on.