Après l’attaque meurtrière du 8 janvier, le Président béninois Patrice Talon annonce une rencontre avec la hiérarchie militaire. Un échange destiné à renforcer la lutte contre le terrorisme dans les régions frontalières du Bénin.
Au Nord du Bénin, le mercredi dernier, le pays a été touché par une attaque lourdement meurtrière. Le groupe terroriste Jnim, affilié à al-Qaïda, a pris pour cible un poste militaire à Ouda, dans la province de Karimama, faisant 28 victimes parmi les Forces armées béninoises (FAB). Il s’agit de la première attaque d’une telle ampleur depuis l’intensification des opérations djihadistes dans la zone des trois frontières, incluant le Bénin, le Burkina Faso et le Niger.
En réaction à cette attaque barbare, le Président Patrice Talon prévoit selon RFI, une rencontre extraordinaire avec les hauts responsables des Forces Armées Béninoises (FAB). Cette réunion a pour objectif de faire un point sur les circonstances de l’attaque, de discuter des stratégies de riposte et d’adapter les dispositifs de sécurité face à la menace croissante des groupes djihadistes dans la région.
Ainsi, la hiérarchie militaire sera appelée à proposer des ajustements dans les opérations menées sur le terrain. Deux jours après l’attaque, le bilan reste inchangé à 28 militaires tués, bien que des inquiétudes demeurent sur l’état des blessés, ce qui pourrait faire évoluer ce chiffre.
L’attaque a été revendiquée
Toutefois, le groupe Jnim a revendiqué l’attaque dans un communiqué annonçant la mort de plus de 30 soldats béninois, une estimation qui varie avec celle des autorités locales. « Nos frères les moudjahidines ont pu prendre d’assaut un poste de l’armée béninoise à Ouda dans la province de Karimama. Cette opération s’est soldée par la mort de plus de 30 éléments », a indiqué cité par l’ONG américaine SITE Intelligence Group.
Par ailleurs, si le gouvernement béninois tarde encore à réagir officiellement, la pression monte d’un camp. L’opposition réclame un deuil national de trois jours et plaide pour une coopération régionale renforcée dans la lutte contre le terrorisme. Face à une menace grandissante, la nécessité d’une réponse concertée avec le Niger et le Burkina Faso semble plus urgente que jamais pour assurer la sécurité dans cette zone sensible.