Une attaque meurtrière perpétrée par des individus armés venus du Nigeria a coûté la vie à au moins sept soldats camerounais et causé le déplacement de milliers de civils dans le district d’Akwaya, au Cameroun.
Le district d’Akwaya, situé dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, a subi une violente attaque transfrontalière. Selon des témoignages rapportés par All Africa, plusieurs centaines d’hommes armés, venus du Nigeria voisin, ont traversé la rivière Moon, qui marque la frontière entre les deux pays. Les assaillants ont profité de la saison sèche, où le faible niveau des eaux facilite la traversée à pied, pour pénétrer sur le territoire camerounais.
Les attaques, qui se sont déroulées sur plusieurs jours, ont plongé la région dans la terreur. Les assaillants, armés et déterminés, ont incendié des maisons, tiré en l’air pour semer la panique, et menacé de s’en prendre aux civils. Lors d’une riposte des forces de défense camerounaises, cinq militaires et deux gendarmes ont perdu la vie.
Des villages en détresse et des civils déplacés
L’assaut a forcé les populations de 15 villages à fuir leurs maisons pour échapper à la violence. Plusieurs habitants ont été blessés, et de nombreux villages restent sous la menace d’éventuelles attaques supplémentaires. Les autorités locales peinent à gérer cette crise humanitaire, les déplacés étant pour l’instant sans abri ni assistance.
À ce jour, aucun groupe armé n’a revendiqué ces attaques. Cependant, cette incursion transfrontalière atteste de l’insécurité chronique dans la région et la porosité des frontières entre le Cameroun et le Nigeria. Des sources locales évoquent la possibilité d’un conflit lié à des rivalités communautaires ou des activités criminelles transfrontalières.