Kossi Kodjo Alofa, assassin présumé de l’ancien cadre du ministère des Finances, Pierre Urbain Dangnivo, a adressé une lettre au Président Patrice Talon. Il a imploré la clémence du Chef de l’Etat pour sa libération.
Depuis 2010, Kossi Kodjo Alofa croupit en détention provisoire, sans jugement ni explication officielle. L’homme, désigné comme l’assassin présumé de l’ex-cadre du ministère des Finances, Pierre Urbain Dangnivo, a adressé une lettre au Président Patrice Talon pour solliciter sa libération.
En effet, selon Bénin Web TV, dans sa lettre ouverte, Kossi Kodjo Alofa rappelle que deux décisions de la Cour constitutionnelle du Bénin, rendues en 2020 et 2021, ont reconnu que sa détention prolongée était contraire à la Constitution. Ces décisions, affirme-t-il, n’ont pourtant pas été appliquées. Il reste en prison, sans que les autorités n’aient donné suite à ces jugements.
Un appel désespéré à la clémence présidentielle
Loin de se laisser abattre, Kossi Kodjo Alofa exprime sa détresse dans cette lettre adressée à Patrice Talon. Il évoque sa souffrance d’être éloigné de ses proches et l’incertitude de son avenir. « Je ne sais même pas pourquoi je suis en prison », écrit-il, dénonçant une situation d’attente interminable et une privation de justice flagrante.
Ainsi, cet appel fait suite à de nombreuses démarches juridiques infructueuses. Il a saisi à plusieurs reprises le Tribunal de Cotonou et la Cour d’appel, sans que ses demandes ne donnent de résultat. D’une part, Kossi Alofa semble être pris dans une spirale judiciaire sans fin, et son espoir repose désormais sur la bienveillance du Président de la République. L’intervention de Patrice Talon pourrait-elle changer le cours de cette affaire ? Pour l’instant, l’avenir de Kossi Kodjo Alofa demeure incertain, et son appel désespéré marque un point de rupture face à l’inaction des autorités compétentes.
Retour sur les faits
Militant de l’opposition à l’époque, l’ex-cadre du ministère des Finances, Pierre Urbain Dangnivo, est porté disparu le 17 août 2010 alors qu’il rentrait de service. L’opposition, les confédérations syndicales et les parents du disparu, accusent le régime de l’époque de l’avoir éliminé pour ses révélations sur de nombreux scandales financiers.
Par ailleurs, le 27 septembre 2010, un corps non identifié par la famille du disparu est exhumé à Abomey-Calavi au domicile d’un repris de justice. Ce corps, sera présenté par le procureur de la république comme étant celui de Pierre Urbain Dangnivo. Un suspect, Kossi Kodjo Alofa et son présumé complice Amoussou Donatien sont arrêtés et déposés à la prison civile de Missérété.