Au Bénin, une coalition de partis d’opposition veut « réparer une démocratie abîmée »

Paul Danongbe
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Patrice Talon, Président de la République du Bénin. @Présidence du Bénin

À l’initiative du parti Les Démocrates dirigé par l’ancien président Thomas Boni Yayi, plusieurs partis de l’opposition béninoise, se sont réunis ce dimanche 10 novembre à Cotonou pour former un cadre de concertation. L’objectif poursuivi par cette coalition est de « réparer une démocratie abîmée ».

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L’opposition béninoise se mobilise de plus en plus contre le pouvoir du président Patrice Talon. En dehors des récriminations portées contre le pouvoir actuel, des forces d’opposition s’engagent désormais pour restaurer la démocratie dans le pays. En effet, dimanche dernier, un regroupement, composé des Démocrates, du Mouvement pour la libération (MPL), de la Grande solidarité républicaine (GSR), de la Nouvelle force nationale (NFN) et du mouvement Nous le ferons, a crée une coalition visant à garantir des élections libres et transparentes pour les élections générales de 2026.

Bien que cette coalition soit officiellement désignée comme un « cadre de concertation », elle se positionne notamment comme un front uni de l’opposition, orienté vers la contestation de la gouvernance du président Patrice Talon. Les participants ont insisté sur l’importance de l’unité face aux défis actuels, certains évoquant même une « union sacrée » pour défendre la démocratie béninoise.

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Feuille de route et demandes de la coalition

Les objectifs de la coalition incluent notamment la proposition d’un audit du fichier électoral pour assurer des élections apaisées et transparentes. « Notre second combat sera celui du chantier électoral qui divise le pays. Il faudrait qu’une rencontre soit organisée pour essayer de sortir de toutes les questions qui fâchent », a déclaré le député Joël Godonou. Le coordinateur du cadre de concertation, Eugène Azatassou, a ajouté deux autres revendications essentielles : la libération des détenus politiques et le retour des exilés.

Pour Eric Houndété, vice-président des Démocrates, la coalition pourrait s’élargir à d’autres partis. Daniel Edah, président du mouvement Nous le ferons, a précisé que ce cadre a été conçu pour durer jusqu’aux élections de 2026, contrairement aux alliances éphémères du passé. La coalition censée « réparer une démocratie abîmée » est dirigée par un bureau de six membres, où Les Démocrates occupent la présidence et le secrétariat exécutif.

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