Au Qatar, Bassirou Diomaye Faye a échangé avec son opposant Karim Wade

Paul Danongbe
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Karim Wade et Bassirou Diomaye Faye dimanche 8 décembre au Qatar.

En marge du 22ᵉ Forum de Doha, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a rencontré, ce dimanche 8 décembre, son opposant Karim Wade. L’entretien, tenu au Qatar, une surprise plus d’un au Sénégal, d’autant que les circonstances de son organisation restent floues.

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Alors que ce n’était pas prévu du tout, Bassirou Diomaye Faye a rencontré Karim Wade dimanche au Qatar. Le Chef de l’Etat sénégalais et son opposant ont en effet, échangé dimanche en marge du 22e Forum de Doha. Selon RFI, aucune des deux parties n’a révélé qui a réellement pris l’initiative de cette entrevue. Toutefois, sur le réseau social X, le prédécesseur de Macky Sall s’est dit satisfait : « Nous avons eu des échanges constructifs sur la situation politique, économique et sociale de notre pays »

Selon des sources proches de la présidence, les discussions ont principalement porté sur des questions économiques. Installé depuis huit ans dans la région du Golfe, Karim Wade est perçu comme une figure influente des affaires. Son nom est fréquemment associé à des initiatives telles que le Fonds stratégique d’investissements qatari pour l’Afrique, bien qu’il n’y occupe aucun rôle officiel.

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La présidence a tenu à préciser que cette rencontre s’inscrivait dans un cadre pragmatique, et non politique. Bassirou Diomaye Faye a échangé avec Karim Wade en tant qu’ancien ministre, sans évoquer son rôle actuel au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS). De fait, la révision du procès pour enrichissement illicite de Karim Wade – condamné en 2015 avant d’être gracié, mais toujours redevable d’une amende de 138 milliards de francs CFA – n’a pas été abordée.

Des relations oscillantes entre pragmatisme et opposition

L’entourage de Karim Wade affirme que ce dernier maintient des relations cordiales avec le président malgré leurs différends politiques. Si Karim Wade avait soutenu Bassirou Diomaye Faye lors de l’élection présidentielle de mars dernier, il avait retiré son appui pour les législatives du 17 novembre, un choix que la présidence considère comme une expression normale du rôle d’opposition du PDS.

Cette rencontre, bien que marquée par des désaccords, illustre une volonté d’ouverture dans un climat politique souvent polarisé. Selon la présidence, Karim Wade reste libre de rentrer au Sénégal à tout moment, une déclaration qui suscite de nombreuses interrogations à Dakar.

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