Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a présidé, le jeudi 16 janvier, sa première rentrée des cours et tribunaux depuis son arrivée au pouvoir en mars 2024. L’événement, qui s’est déroulé en présence des principaux acteurs du système judiciaire, des magistrats et des avocats du pays, a été l’occasion pour le chef de l’État de dresser un état des lieux du système judiciaire et d’annoncer une réforme ambitieuse pour améliorer son fonctionnement.
Bassirou Diomaye Faye veut opérer des changements dans l’administration judiciaire sénégalaise. Lors de sa première rentrée des cours et tribunaux, jeudi, il a insisté sur l’importance de renforcer l’indépendance de la justice et de la rapprocher des citoyens. Le Chef de l’Etat sénégalais a par ailleurs, précisé dans son discours que la justice doit être un rempart contre l’arbitraire et non un instrument de pouvoir.
« Le monde judiciaire à des défis immenses à relever et doit s’ouvrir aux questionnements, à la remise en cause, au changement et à la modernisation. Car l’exigence d’un contrat social repensé nous interpeller tous. Les justiciables doivent sentir que la justice est un rempart contre l’arbitraire et non un instrument d’arbitraire. Chaque juge, dans l’intimité de sa conscience, doit toujours interroger son propre rapport à l’éthique et à la vérité. Et dire le droit sans céder l’injustice qui jusqu’ici, pour que plus jamais la récente histoire qui a traversé la période 2021-2024 ne se reproduise. », a déclaré Bassirou Diomaye Faye.
L’indépendance de la justice, un sujet très sensible au Sénégal
Il a ajouté que chaque juge devait toujours interroger son propre rapport à l’éthique et à la vérité afin de rendre la justice de manière juste et équitable, sans céder à l’injustice.
Le président est particulièrement attendu sur la question de l’indépendance de la justice, un sujet sensible après plusieurs années de débats dans le pays. À ce propos, le bâtonnier de l’ordre des avocats a rappelé, ce vendredi, les 30 recommandations formulées par la société civile lors des Assises de la justice en mai 2024. Parmi celles-ci figure l’idée d’une Cour constitutionnelle composée de juges non nommés par le président. Ces réformes sont désormais dans l’attente de leur adoption.
Bassirou Diomaye Faye a ainsi mis en avant l’urgence d’une refonte du système judiciaire pour garantir son efficacité et sa transparence, affirmant que des mesures concrètes seront prises durant son mandat pour réformer la justice sénégalaise.