Au Sénégal, le député Guy Marius Sagna appelle au changement de la « Constitution néocoloniale »

Marturin ATCHA
3 min
Guy Marius Sagna, député sénégalais

Guy Marius Sagna, député du Pastef « Les Patriotes », parti au pouvoir au Sénégal, a appelé au changement de la constitution qu’il qualifie de néocoloniale et caractérisée par une « hypertrophie des pouvoirs pour un président » de la République.

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Guy Marius Sagna réclame une nouvelle Constitution pour le Sénégal

Panafricaniste convaincu et proche du Premier ministre Ousmane Sonko et du président Bassirou Diomaye Faye, Guy Marius Sagna, député du Pastef, lance un appel pressant pour la révision de la Constitution du Sénégal. Dans un publication sur sa page Méta, le parlementaire assure que l’élection de Bassirou Diomaye Faye en mars 2024 n’a pas « changé son avis sur le régime en cours au Sénégal« .

Et pour cause, la loi fondamentale sur laquelle est assise les institutions de la République reste un instrument issu du colon français. « Nous avons au Sénégal une Constitution néocoloniale avec un présidentialisme néocolonial caractérisé par une hypertrophie des pouvoirs pour un président« , a-t-il écrit.

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Pour justifier sa thèse, le député précise que « les impérialistes et les bourgeoisies bureaucratiques préfèrent les néocolonies présidentielles, car il est plus facile de contrôler un pays à travers un être humain – le Président de la République – que de contrôler un pays à travers une Assemblée de 165 députés« .

Afin de faire échec à ce projet néocolonial, le militant anti-impérialiste dit « continuer de défendre l’idée de changer de Constitution et non de changer la Constitution« . Une sortie vient une nouvelle confirmer que, malgré son appartenance et sa proximité avec ses camarades du PASTEF, Ousmane Sonko, Diomaye Faye et El Malick Ndiaye, le trio à la tête du Sénégal, Guy Marius Sagna est resté fidèle à ses convictions et ne rate aucune occasion pour interpeller le gouvernement sur des manquements qu’ils reprochent à Macky Sall, qu’il a combattu avec toutes ses énergies, notamment dans la rue.

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La rupture promise par le PASTEF

Avant même la victoire de Diomaye Faye à la présidentielle de 2024, le projet des Patriotes était axé sur la rupture totale avec le système en place. Ousmane Sonko et ses camarades jugeaient le défunt régime trop proche des intérêts d’alliés occidentaux notamment français que des réelles procurations du peuple sénégalais. Un an de gouvernance après, la rupture tant promise peine à se concrétiser dans les actes, même les premiers gestes sont encourageants.

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