Au Sénégal, Ousmane Sonko pourra-t-il se présenter à la présidentielle de 2029 ?

Paul Danongbe
4 min
Ousmane Sonko au Grand Théâtre National pour commémorer la journée des Martyrs et des victimes samedi 7 décembre 2025. @Médias locaux

Ousmane Sonko, inéligible à la présidentielle de 2024 au Sénégal en raison d’une condamnation s’est prononcé sur les probabilités d’une candidature à l’élection présidentielle fixée pour 2029. Le président du Pastef a livré une clarification qui pourrait redistribuer les cartes.

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« Rien ne peut m’empêcher d’être candidat ! », Ousmane Sonko

Ousmane Sonko sera-t-il candidat pour succéder à Bassirou Diomaye Faye en 2029? À quatre ans du scrutin auquel, l’actuel président est encore éligible au regard du droit que lui en donne la constitution sénégalaise, la question domine déjà le débat politique. Lors du Grand Théâtre National pour commémorer la journée des Martyrs et des victimes samedi 7 décembre 2025, le Premier ministre a levé l’équivoque.

« Pour toutes les élections à venir, si je n’y participe pas, c’est que je l’aurai voulu.», a-t-il fait savoir. Longtemps perçu comme le successeur naturel de Macky Sall, Ousmane Sonko avait été empêché de se présenter en 2024 en raison d’une condamnation judiciaire qui l’avait conduit en détention. C’est alors son fidèle allié, Bassirou Diomaye Faye, qui avait porté les couleurs du Pastef et remporté l’élection. Une victoire largement interprétée comme le prolongement du soutien populaire à Sonko.

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Depuis son accession à la présidence, Diomaye Faye a nommé Sonko à la primature, un poste stratégique qui lui permet de façonner l’action gouvernementale et de s’imprégner des rouages de l’État. Et depuis, un débat s’est ouvert sur la proximité entre les deux hommes.

L’amnistie générale d’après l’alternance évoquée par les partisans de Sonko

Pour une partie de l’opinion, Ousmane Sonko pourrait jouer la carte de la patience : accompagner Diomaye Faye sur un premier mandat, voire un second, avant de briguer la magistrature suprême. Une stratégie qui lui permettrait de consolider son influence, d’appliquer sa vision politique et d’apaiser les tensions parfois perceptibles entre les deux têtes de l’exécutif.

Mais Sonko entretient le flou. Entre attente, opportunité et stratégie, son calendrier politique reste une énigme. Car pour ses partisans, la question de son éligibilité à la prochaine présidentielle est un faux débat.

Certains élus de l’opposition soutiennent qu’une éventuelle candidature de Sonko reste compromise en raison de sa condamnation dans l’affaire de diffamation contre l’ex-ministre Mame Mbaye Niang. Un argument que les militants du Pastef rejettent en bloc : l’amnistie générale adoptée après l’alternance, affirment-ils, a levé tous les obstacles juridiques.

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Condamné à six mois de prison avec sursis et à 200 millions de francs CFA d’amende dans le dossier Mame Mbaye Niang, le Premier ministre n’est donc, selon lui, soumis à aucun empêchement juridique. Mais sa déclaration laisse une large part d’ambiguïté : sera-t-il candidat en 2029, ou choisira-t-il d’attendre ?

À ce stade, Ousmane Sonko semble vouloir garder la maîtrise du tempo politique. Et au Sénégal, tous les regards restent tournés vers lui.

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