Audit du fichier électoral au Bénin : le gouvernement donne de nouvelles assurances

Loan Tamin
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Wilfried Léandre Houngbédji, Porte-parole du gouvernement béninois. @Médias locaux

Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, a réaffirmé l’engagement de l’exécutif à soutenir l’audit du fichier électoral, une demande portée par l’opposition. Dans une émission ce dimanche 1er décembre 2024, il a donné des assurances sur la position du gouvernement dans un contexte où, certains partis de la mouvance présidentielle, notamment l’Union progressiste le renouveau (UP-R) et le Bloc républicain (BR), ont exprimé leur désapprobation face à cette initiative.

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Le gouvernement du président Patrice Talon reste fidèle à sa promesse sur l’audit du fichier électoral au Bénin. Proposé en novembre 2023 par le parti Les Démocrates et soutenu par une délégation conduite par l’ancien président Boni Yayi, cette révision du fichier électoral – précise le cadre de concertation des forces de l’opposition – vise à renforcer la transparence à l’approche des élections générales de 2026. Le Chef de l’Etat avait lui-même alors donné son accord pour cet exercice, en laissant à l’opposition la liberté de choisir des experts qualifiés pour le mener à bien.

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Cependant, l’Union progressiste le renouveau a jugé cette démarche infondée, estimant qu’elle reflète un « manque de confiance » envers les institutions en charge des processus électoraux et qu’elle contrevient aux dispositions légales actuelles. Ce rejet, partagé par le Bloc républicain, soulève des divergences au sein de la majorité présidentielle et renforce les doutes sur la faisabilité de l’audit dans les délais impartis.

Malgré ces résistances, Wilfried Houngbédji a tenu à rassurer sur la détermination du gouvernement. « L’engagement pris par le président Patrice Talon n’est pas qu’une profession de foi, ndlr», a-t-il insisté, précisant que l’État prendra en charge le financement de l’audit dès que l’opposition sera prête. Il a toutefois souligné que les négociations entre partis politiques, notamment pour parvenir à un consensus, relèvent exclusivement de leur responsabilité et non de celle du gouvernement.

En dépit des tensions, le porte-parole a affirmé que le processus d’audit se poursuivra sans nécessiter un accord unanime entre les différentes forces politiques. Cette position illustre la volonté de l’exécutif de maintenir la crédibilité du processus électoral tout en répondant aux attentes de transparence exprimées par l’opposition.

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