Au Bénin, le Cadre de Concertation de l’Opposition (CCO) a rencontré mardi 3 décembre 2024, le Front des Organisations Nationales Contre la Corruption (FONAC). Les échanges ont tourné au tour du fichier de l’Audit du Fichier électoral pour les échéances de 2026. A cette occasion, l’organisation anti-corruption a salué cette démarche en faveur de la transparence électorale, tout en critiquant les sceptiques.
Le débat autour de l’audit du fichier électoral continue au Bénin. Déterminée à faire valoir la nécessité d’un contrôle approfondi, le Cadre de Concertation de l’opposition (CCO) s’est entretenu avec Le FONAC mardi 3 décembre. Le FONAC, présidé par Jean-Baptiste Elias, a pris position en faveur de cette initiative, estimant qu’elle s’inscrit dans la logique d’une démocratie plus crédible et inclusive.
« Nos amis, qui sont en train de poser des problèmes, savent bien qu’il y a eu des incohérences dans la liste de 2023. L’article 32 du code électoral en vigueur à ce jour dispose expressément que la Direction Générale des élections au niveau de la CENA, conserve les archives. Cette direction Générale ne peut pas conserver les archives sans le fichier électoral. Ça existe », a déclaré Jean-Baptiste Elias.
En effet, cette rencontre s’inscrit dans une tournée du CCO visant à mobiliser les partis politiques et les organisations de la société civile autour de la nécessité d’un audit. Le président du FONAC a également rappelé que le code électoral exige des élections transparentes et consensuelles. » Transparence signifie que nous devons tous être là pour voir clair. Travaillons ensemble, dans la sérénité et la paix », a-t-il ajouté.
Un enjeu déterminant pour des élections crédibles
D’abord, au cœur des revendications, l’opposition appelle à examiner en profondeur l’algorithme ayant permis de générer la liste électorale et de répartir les électeurs par bureau de vote. Ainsi, l’objectif est de détecter et corriger d’éventuelles irrégularités pouvant affecter la crédibilité des scrutins à venir.
Alors que certains acteurs politiques doutent de la pertinence de cette démarche, le soutien du FONAC apporte un nouveau souffle à l’initiative. Toutefois, il met également en lumière l’importance de l’implication des organisations de la société civile dans le renforcement des institutions démocratiques.
En s’engageant aux côtés de l’opposition sur ce dossier sensible, le FONAC renforce la dynamique d’union nationale autour de l’audit du fichier électoral. Une avancée essentielle pour garantir des élections libres et transparentes, véritable socle de la démocratie béninoise.
