Le Vatican se justifie pour les bénédictions de couples homosexuels. L’autorisation le lundi 18 décembre 2023 par le Pape François de la bénédiction des couples homosexuels et des couples dits en « situation irrégulière », comme les personnes non mariées et les divorcés remariés, avait heurté l’opposition de nombreux pays dans le monde et surtout en Afrique. Du Malawi au Cameroun, en passant par la Zambie, le Zimbabwe, la RDC, le Congo-Brazzaville, le Nigeria, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Bénin ou encore le Togo, la contestation a gagné l’ensemble du continent.
Le 20 décembre, le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa et président du symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar, connu pour sa proximité avec le Pape François avait lancé un appel aux conférences épiscopales du continent. En effet, l’archevêque de Kinshasa cité par RFI, a relevé « l’ambiguïté de la déclaration du 18 décembre, qui se prête à de nombreuses interprétations et manipulations, suscitant ainsi beaucoup de perplexité parmi les fidèles ». La déclaration du Pape François laissant notamment transparaitre, un changement doctrinal pour beaucoup d’évêques.
Selon les déclarations tenues par l’Eglise catholique dans les pays derrière la fronde contre la déclaration doctrinale du souverain pontife, il y a la question de la reconnaissance de l’homosexualité. Un sujet extrêmement sensible sur le continent. Un chiffre cité par RFI, résume bien l’étendue du problème. A cette date, 32 pays sur 54 interdisent aujourd’hui l’homosexualité en Afrique.
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Le Vatican explique
Essayant d’éteindre la polémique sur la question des bénédictions de couples homosexuels, le Vatican a souligné dans un communiqué de presse de cinq pages publié, jeudi 4 janvier, « la nécessité d’un plus long temps de réflexion pastorale » pour comprendre la teneur du texte. Selon le communiqué, la Fiducia supplicans, le document publié lundi 18 décembre par le Pape François « reste clair et classique sur le mariage et la sexualité » précise le communiqué, il n’y a donc aucune raison que ce document soit considéré « comme hérétique, contraire à la tradition de l’Église ou blasphématoire. »
Garante du dogme, la Doctrine de la foi souhaite ainsi rassurer ceux qui craignent que la bénédiction des couples de même sexe puisse ouvrir un jour la porte à la reconnaissance des unions homosexuelles. Le document du Vatican admet reconnaître par ailleurs, la diversité des contextes culturels locaux où parfois l’homosexualité est criminalisée.