Bénédiction des couples homosexuels : ce que pensent les Évêques du Bénin de la déclaration du Pape

Loan Tamin
Lecture : 3 min
Mgr Roger Houngbédji, Archevêque de Cotonou. @Archidiocèse de Cotonou

L’Afrique se montre prudente sur la bénédiction des couples homosexuels actée le 18 décembre dernier par le Pape François. Après la déclaration du souverain pontife, le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), dans un un message, a exigé que « la question soit davantage approfondie et examinée au niveau de chaque continent, avant de sortir une voix qui serait une voix commune de toute l’Église d’Afrique ».

Ad imageAd image

Un avis visiblement partagé par les évèques du Bénin qui disent s’aligner derrière cette recommandation de SCEAM. En effet, interrogé sur la position du Bénin vis-à-vis de la déclaration du Pape François, l’archevêque de Cotonou, Monseigneur Roger Houngbédji a confié à RFI relève que « c’est une question qui est assez délicate, qui exige que nous puissions l’examiner de près, pour voir quelle position nous pouvons prendre ».

Sans se montrer décisif,  l’archevêque de Cotonou indique cependant que cette orientation du Pape soulève des inquiétudes. Et pour lui, ces inquiétudes « se fondent justement sur les Saintes Écritures, sur la doctrine de l’Église, sur les traditions que l’Église a toujours gardées depuis les origines, jusqu’à ‘à ce jour, donc cela ne change pas ».

LIRE AUSSI : Libération de Madougou et Aïvo : les Évêques veulent “toucher le cœur” de Patrice Talon

Lire aussi :  Bénin : l'ambassadeur du Maroc reçu en audience par Louis Vlavonou

Les évèques du Bénin contre la bénédiction des couples homosexuels? 

Dans une déclaration publiée le 14 décembre en réaction à la polémique sur l’introduction de l’homosexualité dans le programme scolaire démentie par le gouvernement, la Conférence épiscopale du Bénin avait rejeté d’emblée ces pratiques. “L’homosexualité est contraire à la volonté de Dieu dès la création du monde. L’Ancien Testament qualifie cette pratique « d’actes abominables » (cf. Ez 16, 50) et de « relations contre nature » (ef. Lv 18, 22) pour lesquels Dieu a détruit les villes de Sodome et de Gomorrhe (cf. Gn 19, 23-29). Il faut noter que tous les actes qui violent l’ordre de la nature se retournent contre le bien-être de l’homme.” ont rappelé les évêques du Bénin.

Sur le média français, Monseigneur Roger Houngbédji rappelle par ailleurs que la position de l’Eglise catholique au Bénin ne change pas.

Partager cet article
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *