Bénin: 04 femmes et leurs bébés emprisonnés à l’hôpital de Mènontin, les raisons

Loan Tamin
Lecture : 3 min

Amnesty International a alerté sur une situation à l’hôpital de Mènontin dans la capitale économique du Bénin. Dans un communiqué de presse en date du 05 mai, l’organisation a dénoncé une privation de la liberté de quatre femmes pour factures d’hôpital impayées.

 

Ad imageAd image

Elles sont gardées à l’hôpital de Mènontin depuis mi-mars. En raison de leur incapacité à régler les factures relatives à leur accouchement, quatre femmes sont privées de leur liberté dans cet hôpital à Cotonou . C’est en effet, ce qu’on peut retenir du communiqué publié vendredi par Amnesty International, rapporté par Bénin Web Tv. « Depuis mi-mars, quatre femmes sont gardées enfermées dans une salle d’hospitalisation de l’hôpital de zone de Mènontin pour non-paiement des frais d’hôpital. Selon les témoignages recueillis par Amnesty International, elles sont empêchées par les services de l’hôpital de sortir tant que ces frais ne sont pas réglés.», lit-on dans le document signé par Fabien Offner, chercheur au bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty International.

Lire aussi :  Fêtes de fin d’année : le gouvernement béninois renforce la sécurité

LIRE AUSSI: Le Bénin face à « un fort taux de sous-emploi », Wilfried Léandre Houngbédji

« Un acte contraire à la constitution béninoise »

Pour Amnesty International, «Priver ces femmes de leur liberté parce qu’elles n’ont pas les moyens de régler les frais d’hôpital est arbitraire, discriminatoire et contraire aux articles 15, 17, 18, 25 et 26 de la Constitution béninoise qui stipulent le principe d’égal accès à la santé, de la liberté d’aller et de venir ainsi que l’obligation de protection particulière de la mère et de l’enfant». Car précise le communiqué, « Le non-paiement de ces frais ne peut en aucun cas constituer un motif pour priver ces femmes de leur liberté».

LIRE AUSSI: Bénin: les députés observent une minute de silence en mémoire des victimes de la barbarie de Kérou

La responsabilité de l’Etat

Cette situation fait appel à la responsabilité de l’Etat dans la protection de ses citoyens selon Amnesty International. «L’Etat béninois a l’obligation de protéger ces femmes contre les atteintes à leur liberté de la part des services de l’hôpital et doit mettre en place les mesures nécessaires pour assurer la libération immédiate de ces femmes». Pour cela, « Amnesty International appelle les autorités à garantir ces droits et à mettre en place des mesures afin que les droits à la santé et à la liberté de tous les Béninois soient protégés. » 

Partager cet article
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *