À Hèvié, dans la commune d’Abomey-Calavi, département de l’Atlantique, de nombreuses scènes de cambriolages ont été enregistrées ces dernières semaines. De nombreux habitants vivent dans la peur, face à des bandes de malfaiteurs qui opèrent souvent en plein jour.
Hèvié : vague de cambriolages, la population se sent abandonnée
La peur grimpe de plus en plus dans le rang des populations de Hèvié. Selon plusieurs témoignages recueillis par Africaho sur place, ces individus s’introduisent dans les domiciles alors que les occupants sont au travail ou même présents à l’intérieur. Ils emportent tout sur leur passage : motos, ustensiles, appareils électroménagers, meubles… laissant derrière eux des familles dévastées.
À Akossavié par exemple, le vendredi 24 octobre 2024, une victime raconte avoir vu sa maison vidée en moins de vingt minutes. « C’est la énième fois que je subis un tel préjudice dévastateur ! J’ai beau porter plainte, le sentiment qui prédomine est une certitude amère : rien ne sera fait. Nous sommes les cibles, abandonnées à la vulnérabilité des malfrats », confie-t-elle, la voix chargée de colère et de désarroi.
Face à cette recrudescence, une question revient avec insistance : où sont passées les patrouilles de la Police républicaine ? À Hèvié, la présence policière semble de plus en plus discrète, malgré la multiplication des plaintes. Plusieurs habitants dénoncent une absence de réaction concrète, voire une impuissance des forces de l’ordre à contenir la montée du grand banditisme.
Alors que d’autres localités d’Abomey-Calavi ont su freiner l’insécurité grâce à une meilleure coordination entre les populations et la police, Hèvié paraît visiblement livrée à elle-même. Un état de choses qui pour de nombreux citoyens, suscite des inquiétudes vis-à-vis de l’efficacité des agents de la police en service dans la localité.
De nombreux habitants que nous avons interrogés, appellent aujourd’hui à une réponse ferme et immédiate. Ils demandent notamment le renforcement des patrouilles, la mise en place de comités de vigilance et une coopération plus active entre police et population. Sans cela, craignent-ils, Hèvié pourrait sombrer dans une insécurité durable.
Pour l’heure, Africaho a entrepris des démarches auprès des forces de l’ordre pour en savoir davantage sur les mesures en cours pour circonscrire le mal.