Accusés d’avoir ravitaillé des groupes armés dans le nord du Bénin, douze hommes ont comparu ce lundi 5 mai 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Ils rejettent tous les faits qui leur sont reprochés et assurent avoir utilisé ces carburants à des fins personnelles.
Le procès de douze prévenus soupçonnés d’approvisionner des groupes terroristes opérant dans le nord du Bénin s’est ouvert ce lundi 5 mai devant la CRIET. Selon Libre Express, ces hommes, tous placés en détention préventive depuis le 17 avril 2025, sont poursuivis pour des faits de contrebande, après avoir été interpellés début avril à Sompérékou, dans la commune de Banikoara, département de l’Alibori.
Selon le ministère public, les mis en cause circulaient à moto — des modèles Haojue Xpress — avec des réservoirs remplis de dix à quinze litres d’essence. L’accusation les soupçonne d’avoir voulu ravitailler des groupes armés actifs dans la région frontalière, théâtre de menaces terroristes croissantes ces dernières années.
À la barre, les douze hommes, pour la plupart cultivateurs, ont plaidé non-coupable. Certains ont reconnu avoir transporté de l’essence, mais ont soutenu que le liquide était destiné à alimenter leurs tricycles ou pour un usage personnel.
Le tribunal a renvoyé l’affaire au lundi 23 juin 2025 pour permettre au parquet de formuler ses réquisitions et aux avocats de plaider. En attendant, les prévenus resteront en détention. Au sein de l’opinion, ce dossier est pris au sérieux en raison de la multiplication des incursions terroristes ces derniers mois dans le nord du Bénin. La dernière en date a fait 54 morts dans le rang de l’armée.