Le président du parti d’opposition Nouvelle Force Nationale (NFN), Apollinaire Wilfrid Avognon, interpellé le 2 avril 2025, sera présenté dans les prochains jours au procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). L’information a été confirmée à Africaho par les responsables du parti NFN, ce mardi 08 avril 2025.
Apollinaire Wilfrid Avognon, figure de la scène politique béninoise et président du parti Nouvelle Force Nationale, a été interpellé par les forces de l’ordre le mardi 2 avril 2025. Depuis, il est gardé à vue dans les locaux de la Brigade économique et financière. Selon les premières informations, il lui serait reproché des publications effectuées sur les réseaux sociaux. Il est notamment accusé de harcèlement par voie électronique, selon les responsables du parti qui ont précisé à Africaho, qu’il sera présenté au procureur spécial près la CRIET cette semaine.
La convocation devant le procureur spécial de la Criet devrait permettre d’éclairer les zones d’ombre autour des faits reprochés à l’opposant politique. À ce stade, aucun détail officiel n’a été fourni sur la nature exacte des publications incriminées.
La NFN dénonce une « procédure irrégulière »
Dans un communiqué publié peu après son arrestation, la NFN a dénoncé ce qu’elle qualifie de procédure irrégulière. « À aucun moment, les forces de l’ordre n’ont présenté de mandat d’arrêt ou de perquisition, ni mentionné le motif de leur intervention », peut-on lire dans le texte diffusé par le parti.
A sa suite, le parti « Les Démocrates » a dénoncé ce qu’il considère comme une « intimidation visant à réduire les voix dissidentes au silence ». Le parti a qualifié cette action de « méthodes brutales et arbitraires », contraires aux principes démocratiques, et la considère comme une manifestation de « dérive autoritaire du pouvoir en place ». Le parti de l’ancien président Boni Yayi, a également exprimé « sa solidarité envers Apollinaire Wilfrid Avognon, sa famille et les militants de la Nouvelle Force Nationale », et exigé « sa libération immédiate et sans condition ».